La création d’un sanctuaire pour les mammifères marins dans les Caraïbes a été évoquée, à l’occasion d’un grand symposium sur le développement d’un « tourisme bleu » et la protection des cétacés, du 18 au 21 février 2010. Ce cocon pourrait bien être implanté dans les Antilles Françaises.

Les quatre jours de conférence et de débat, propices à l’élaboration de recommandations pour une prise de conscience concernant la protection des cétacés et la coordination des opérateurs d’observation des cétacés, ont été organisés à Sainte Luce par le Conseil régional de la Martinique, l’Eastern Caribbean Coalition for environmental awareness, la fondation Pew et le Comité martiniquais du tourisme.

La Guadeloupe était représentée par des délégations du centre d’éco-loisirs basé à Bouillante « Les Heures Saines » et de l’association du Gosier de protection et d’étude « BREACH ». Olivier SCHOTTE, gérant depuis juin 2009 de la société « Les Heures Saines », n’entend pas se contenter d’exploiter les richesses de l’océan, sans s’impliquer dans les actions en faveur du respect de cette ressource. Il sait qu’il est urgent d’éveiller les consciences du grand public et d’agir, notamment pour la protection des baleines.

La Guadeloupe en sait peu sur ces mammifères marins ; pourtant il existe un éco-tourisme baleinier… certes, non encore démocratisé.

Whale-watching (C) tylerc083_Flickr.jpg

Il faut savoir que les eaux de l’Archipel comptent une quinzaine d’espèces différentes, sur la vingtaine qui fréquentent régulièrement celles de l’arc des Antilles ; parmi elles, le grand cachalot, la baleine à bosse, ou encore le dauphin tacheté pantropical. Ces géants des mers sont plus souvent visibles entre la Pointe des Châteaux à Saint-François et la Désirade, entre Trois Rivières et Marie-Galante, mais aussi au large de Bouillante.

A l’occasion du symposium, les défenseurs des mammifères marins, les acteurs de l’écotourisme baleinier et les scientifiques sont venus de toute les Caraïbes (République Dominicaine, Dominique, Saint-Vincent, Haïti, etc.), mais aussi du continent africain, d’Amérique du Sud, de Polynésie et de Madagascar, afin de partager leurs expériences. Le thème central de la manifestation a été décliné suivant trois approches. Il a été question de l’aspect économique : des activités professionnelles peuvent être créées sur la base de la présence des baleines. D’un point de vue scientifique, les spécialistes ont reconnu la nécessité d’approfondir les connaissances sur ces animaux. Par ailleurs, il a semblé indispensable aux participants que des politiques soient menées en faveur de leur sauvegarde, notamment de la part des collectivités territoriales ; ces politiques devraient être synonyme d’attribution d’enveloppes budgétaires.

 

Source : maximini.fr  (01.03.10)

Loading...