Le Département fédéral de l’économie DFE a donné le mandat à la délégation suisse de participer à la 62e session annuelle de la Commission Baleinière Internationale (CBI), qui se tiendra du 21 au 25 juin 2010 à Agadir (Maroc).

Depuis des années, deux groupes de pays au sein de la Commission baleinière internationale (CBI, IWC en anglais) défendent des positions opposées sur la chasse à la baleine et cela entraîne des blocages qui empêchent toute avancée. Il y a d’un côté les pays favorables au moratoire à la chasse commerciale à la baleine en vigueur depuis 1986 et d’un autre côté des nations comme l’Islande, la Norvège et le Japon qui chassent la baleine et qui ne sont pas liées par le moratoire. Le Japon pratique une chasse scientifique à la baleine et prélève de grandes quantités de baleine. En 2007, à la 59ème session annuelle, il a été décidé de chercher un compromis qui réglementerait les sujets brûlants, à savoir la chasse commerciale à la baleine, la chasse scientifique et les sanctuaires baleiniers. A l’occasion de la session annuelle qui va se tenir au Maroc, plusieurs groupes de travail présenteront des propositions.

La Suisse soutiendra les propositions qui prévoient une ouverture limitée et graduelle des eaux côtières à l’exploitation de certaines baleines, à condition que la preuve scientifique que l’exploitation durable et contrôlée de l’espèce baleinière en question soit apportée. Pour les autres espèces de baleines, le moratoire doit continuer à s’appliquer. La chasse scientifique à la baleine dans les proportions actuelles doit être interdite. Cette solution entraînerait une réduction de la chasse mondiale à la baleine.

La Suisse souhaiterait étendre le champ d’application de la convention à ce qu’il est convenu d’appeler les petits cétacés (p. ex. Narval, Béluga, Grand Dauphin). Une telle extension permettrait à la CBI de réglementer l’exploitation de quelques 90 cétacés – contre les 34 actuellement. La Suisse approuve également la création de nouveaux sanctuaires baleiniers, à condition que les propositions présentées en vue de leur création soient fondées scientifiquement et soutenues par tous les Etats riverains.

Actuellement les baleines sont menacées non seulement par la chasse mais aussi par des facteurs environnementaux qui ont des effets néfastes sur elles. La Suisse soutient donc des travaux de recherche sur les effets de facteurs environnementaux sur les baleines et elle est disposée à contribuer à la réduction des polluants.

La Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine vise à protéger les peuplements baleiniers menacés d’extinction et à garantir une exploitation durable des autres populations de baleines. Sur les 140 Etats qui ont un littoral marin, 78 sont membres de la CBI, qui compte également 10 pays, dont la Suisse, qui n’ont pas un accès à la mer.

La Suisse sera représentée à Agadir par Bruno Mainini de l’Office Vétérinaire Fédéral et par Martin Krebs, du DFAE, division politique V, Section Affaires Environnementales Internationales. Bruno Mainini nous fera des comptes rendus de la session sur le blog de l’OVF blog.bvet.admin.ch.

 

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Adresse pour l’envoi de questions :
Cathy Maret, Communication, Office Vétérinaire Fédéral,
tél. +41 31 324 04 42
Autres contacts & source : news.admin.ch  Convention et commission baleinières internationales (pdf, 188kb)

En savoir plus sur la CBI : diplomatie.gouv.fr  International Whaling Commission l’info précédente en rapport avec la 62ème réunion : Protection des baleines : le Maroc veut se positionner sur le plan international…

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