Une centaine de personnes, parmi lesquelles le documentariste Ric O’Barry, ont protesté jeudi contre la chasse au dauphin au Japon devant le consulat nippon à Miami (Floride, sud-est), lors de l’une des nombreuses manifestations organisées à travers le monde.

« Il est important d’envoyer un message fort au gouvernement du Japon sur ce massacre inutile des cétacés », a déclaré à l’AFP Ric O’Barry, le réalisateur du documentaire « La Baie de la Honte » (« The Cove »), Oscar 2010 du meilleur documentaire, qui dénonce le massacre des dauphins dans la baie japonaise de Taiji.Organisées à l’occasion de la « Journée internationale de protestation contre les massacres de dauphins au Japon », des manifestations se sont tenues dans d’autres villes américaines et à travers le monde, afin de condamner cette activité qui au Japon a des fins commerciales mais est aussi une tradition.

« Je suis optimiste parce que si un nombre suffisant de manifestants font entendre leur voix à travers le monde, le gouvernement japonais se verra contraint de ne plus délivrer de permis », a-t-il ajouté.

« Le problème est à Taiji, mais la solution est à Tokyo où les permis sont délivrés », a ajouté le documentariste.

Les manifestants brandissaient des photos impressionnantes de Taiji, où des dauphins blessés mortellement se débattent dans une mer rouge de sang.

« Les animaux ont leurs émotions. Nous savons que les dauphins sont parmi les animaux les plus intelligents du monde, avec les éléphants et les chimpanzés », a déclaré à New York Claudia Emerson, une militante des droits des animaux qui manifestait avec quelques autres devant le consulat du Japon.

Pour Edda Ness, une avocate, le massacre des dauphins au Japon est peut-être une tradition, mais cela ne le rend pas pour autant légitime. « Lyncher des êtres humains peut être aussi considéré comme une vieille tradition, cela ne le rend pas moral pour autant », a-t-elle dit.

Chaque année, les pêcheurs à Taiji capturent environ 2.000 dauphins, en sélectionnent plusieurs dizaines pour les vendre à des delphinariums et des parcs aquatiques et harponnent le reste pour vendre la chair sur les marchés.

Source :  rtlinfo.be   (14.10.10)   

 

 

A Paris, une manifestation a également été organisée devant l’Ambassade du Japon : Aurore de Fontgallant, notre contact sur place, témoigne : « Les premiers protestataires à arriver devant l’ambassade du Japon, dont l’accès principal était fermé, furent des membres de Sea shepherd, aisément reconnaissables à leur sweet-shirt à capuche noir siglé. Vinrent ensuite des gens ayant répondu à l’appel de Sea shepherd, bien que non membres, des connaissances de ces personnes, des membres de Réseau-Cétacés ou ayant répondu à son appel, puis des gens ayant répondu à l’appel de Save Japan Dolphins. Une quinzaine de personnes était présente.Les actions furent les suivantes : – sensibilisation des travailleurs en pause sur le banc à côté de l’ambassade et passants à la protestation mondiale du massacre des dauphins par le Japon, encouragé par l’industrie du divertissement par les dauphins en captivité. – distribution d’un résumé avec l’adresse des sites internet de Save Japan Dolphins, de Sea shepherd et de Réseau-Cétacés pour en apprendre davantage sur la protestation, plus d’information sur cette question et comment agir. – installation de pancartes informatives devant l’ambassade, visibles des conducteurs ou passants. – diffusion d’une pétition contre un nouveau delphinarium. Trois salariés de l’agence de communication Fred & Farid, voisine de l’ambassade, sensibilisés pendant leur pause, revinrent avec une nouvelle pancarte plus percutante, signèrent la pétition et couvrirent l’évènement sur la page Facebook de ladite agence. Interrogé sur la connaissance par les japonais du massacre des dauphins, un travailleur de l’ambassade nous répondit qu’ils le savaient. »

 

 

 

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