Quand les mythes perdurent au XXIe siècle, ce n’est pas toujours bon signe. On en veut pour preuves la pratique intensive du shark finning, en partie motivée par les propriétés aphrodisiaques qu’attribuent certaines populations asiatiques aux requins, et la traque intensive dont font l’objet les dauphins roses (ou dauphins de rivière) dans les fleuves brésiliens. De vieilles légendes les dépeignent en effet comme des créatures magiques capables de se transformer en homme et de féconder les femmes. Il n’y a pas donc pas que les dauphins de la baie de Taiji (Japon) qui sont massacrés.(c)Fundación Omacha---.jpgUne fois mort, le dauphin des rivières peut faire un excellent appât pour attraper des poissons-chats. Il constitue aussi – surtout – un excellent moyen pour les pêcheurs d’augmenter leurs revenus, l’espèce étant un très bon concurrent à la pêche traditionnelle. Dans leur esprit, tuer un dauphin du fleuve Amazone, c’est donc éliminer la compétition et s’assurer de meilleures prises de pêche.

Plusieurs parties du corps du dauphin sont également revendues sur les marchés, dont ses parties génitales, lesquelles font office de talisman pour la fertilité. L’huile de dauphin, elle, est perçue comme un bon remède contre les rhumatismes. Officiellement passibles de quatre années d’emprisonnement, ces pratiques barbares sont cependant en pleine expansion, plusieurs centaines voire milliers selon les sources seraient tués chaque années, et menacent aujourd’hui directement la survie de l’espèce estimée à 30 000 individus. Peut-être faudrait-il songer à durcir la législation pour les dissuader…

Source : zegreenweb.com  (22.04.11) Plus d’infos sur l’espèce & fiche pédagogique téléchargeable : L’Inie de Geoffroy (dauphin rose)  

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