La Mer Méditerranée voit fleurir l’exploitation pétrolière. Déjà 60 sites sont déjà présents et d’autres vont fleurir dans l’avenir, causant de réels problèmes de pollution.

Les experts sont formels. L’exploitation pétrolière dans la mer Méditerranée va s’intensifier ces prochaines années. Déjà 60 sites sont présents, notamment dans la partie orientale de la région. L’intensification de l’activité méditerranéenne inquiète les spécialistes, après la catastrophe de la plateforme « Deepwater Horizon » au Nouveau Mexique, qui a fait 11 morts en avril 2010 et laissé s’échapper près de quatre millions de litres de pétrole brut dans l’océan.

Cet engouement est dû aux nouvelles techniques de forage mises en place. Aujourd’hui, les sociétés de forage peuvent creuser jusqu’à 2 km de profondeur. Les cours du brut permettent de rentabiliser les frais d’exploitation du pétrôle. « Or, la mer Méditerranée est une mer profonde dont les coûts d’exploitation sont élevés », explique Lucien Chabason, conseiller à l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales) au Figaro. fin whale (C) Nilfanion.jpgDes risques de pollution accrus

Ces nombreux projets inquiètent quant aux risques de pollution de la mer Méditerranée, déjà durement touchée par les actions de l’homme. Le sénateur de l’Aude, auteur d’un rapport sur les solutions à envisager pour stopper la destruction de la Méditerranée, se dit préoccupé par la situation: « La gravité potentielle des incidents de plates-formes est liée aux faiblesses actuelles de l’encadrement juridique de leur exploitation. » Malheureusement, la prolifération des plateformes offshore est l’affaire des pays côtiers, pour qui, pour la plupart d’entre eux, « les préoccupations de sûreté environnementale ne sont pas dominantes ».

De plus de nombreux navires passent par cette mer semi-fermée. Ces bateaux peuvent contenir près de 20 000 tonnes à chaque passage. L’un d’entre eux qui viendrait à couler et ce serait une catastrophe de grande ampleur pour l’environnement. Déjà, l’un des facteurs de destruction de la zone maritime est le nettoyage des cuves par ces navires. Entre 100 000 et 250 000 litres de pétrole sont déversés chaque année dans les océans du monde. Une manœuvre évidemment interdite mais incontrolable par les autorités.

Les autorités redoutent une pollution majeure suite à cette intensification de l’exploitation pétrolière mais il sera impossible de réduire cette course à la production.

Source : maxisciences.com  (24.06.11)

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