Jadis rarissimes dans la baie d’Hudson, les épaulards — Orcinus orca, ou orque, ou «baleine tueuse» — semblent en voie de s’y établir à demeure, lit-on sur le site du New Scientist.     

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    N’affectionnant pas particulièrement les glaces, les orques profitent selon toute vraisemblance du fait que le réchauffement climatique a beaucoup diminué le couvert de glace  70 dans le détroit d’Hudson (– 5000 km2, ou 16 %, par décennie) et dans la baie elle-même (– 16 500 km2, ou 11 %, par décennie) depuis les années 70. En tout cas, les observations rapportées sont passées de 8 dans les années 80 à 12 dans les années 90, puis à 23 de 2000 à 2005 et à 40 entre 2006 et 2011. Il est bien possible qu’une surveillance accrue ait gonflé la tendance, mais il serait étonnant qu’elle l’explique au complet.
Pour des espèces dont le statut est plus ou moins précaire dans cette région, comme le béluga, le narval et la baleine boréale, il s’agit d’un prédateur relativement nouveau. En outre, leur tactique habituelle pour échapper aux orques consiste à se réfugier sous les glaces, ce qui devient de plus en plus difficile à mesure que le climat se réchauffe.
Les biologistes interviewés par le New Scientist ne sont cependant pas tous convaincus que l’arrivée d’O. orca mettra ces espèces en danger. Les orques ont déjà été accusés d’empêcher la population de baleines boréales de récupérer après que la chasse en eut été interdite, mais ces baleines ont bien fini par bien se remettre malgré la prédation. En outre, à l’approche du redoutable prédateurs, les bélugas, narvals et baleines de la baie d’Hudson ont déjà appris à se mettre à l’abri dans les eaux peu profondes que craignent les épaulards.

Source :  cyberpresse.ca  (03.04.12)  Plus d’infos sur l’espèce & fiche pédagogique téléchargeable :L’orque  Actualité récente en rapport : Epaulards suivis par satellite dans le Pacifique (PC)… Les États-Unis ont ouvert une enquête sur la mort d’un épaulard…

     

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