Publiée dans la revue Polar Biology par des chercheurs danois, l’étude génétique des restes d’un épaulard échoué voici plus de 50 ans en Nouvelle-Zélande pourrait permettre d’identifier une nouvelle sous-espèce, voire une nouvelle espèce de ces cétacés.

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Cet échantillon d’ADN mitochondrial analysé par Andrew Foote, de l’Université de Copenhague (Danemark) ne date pas d’hier et n’a pas été facile à extraire. Il provient en effet d’une orque échouée (avec plusieurs congénères) sur une plage de Nouvelle-Zélande en 1955, et dont le squelette est exposé depuis dans un musée de Wellington. Tissus secs et dents ont fourni le matériel génétique nécessaire à l’étude.

Or, celle-ci est importante, car des photos prises lors de cet échouage collectif montrent des épaulards à l’aspect insolite, avec un front bulbeux et une tache blanche près de l’œil particulièrement petite. Des études (notamment génétiques) récentes suggèrent depuis un certain temps aux spécialistes qu’il existerait plusieurs « types » d’épaulard, mais celui-ci, le type « D », n’avait encore pu faire l’objet d’une analyse génétique.

Grâce au travail d’Andrew Foote, une séquence complète d’ADN mitochondrial de cet unique spécimen du type D a été comparée à celles provenant de 139 orques du monde entier. Les résultats suggèrent que le type D aurait divergé des autres lignées d’orques il y a environ 390.000 ans, et pourrait donc être une sous-espèce (voire une espèce) différente.

Une diversification peut-être liée aux changements du niveau des océans et de la calotte glaciaire survenus au Pléistocène qui s’étendait d’il y a 2,6 millions d’années à 12.000 avant aujourd’hui.


Source : maxisciences.com (23.06.13)

Source photo : wikimedia.org 


Plus d’infos sur l’espèce & fiche pédagogique téléchargeable :

L’orque

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