Les citoyens de Tadoussac sont inquiets du projet mené par la compagnie TransCanada visant la construction d’un terminal pétrolier à Cacouna, notamment dû à l’impact qu’il pourrait avoir sur la fragile population de bélugas.  H2O2.jpg

Par les voix de Pierre Rodrigue et Lilas Lamontagne, le Mouvement Citoyen Littoralement Inacceptable (MCLI) souhaite dénoncer haut et fort le projet de port pétrolier de Cacouna, lequel viendrait selon eux troubler la faune marine du Saint-Laurent.

Selon le permis octroyé par Pêches et Océans Canada et valide du 10 au 30 avril – en mai, les femelles bélugas mettent bas dans cette zone -, TransCanada a effectué des travaux de levées sismiques par ondes sonores en vue de connaître la composition des fonds marins près de Cacouna.

Atteignant les 230 décibels, l’opération comporte toutefois un fort potentiel de risque pour les bélugas, considérant que l’ouïe des mammifères marins est essentielle à leur survie. En comparaison, la douleur due au son apparaît chez l’humain à 120 décibels.

Des travaux dans la pouponnière

Pour la suite des choses, TransCanada prévoit commencer des travaux de forage dès la mi-mai alors que le site visé se situe en plein dans un des «points chauds» de l’habitat essentiel de cette espèce menacée et juste au moment où les femelles terminent leur gestation et s’apprêtent à mettre bas.

Le secteur de Cacouna est en effet considéré comme une pouponnière pour le béluga du Saint-Laurent. Pour la suite, si le projet allait de l’avant, la construction du port pétrolier nécessiterait des travaux comprenant des activités très bruyantes sur des périodes prolongées s’étendant sur quelques années qui risqueraient d’interférer avec les activités normales des bélugas et des autres mammifères marins utilisant le secteur. C’est sans compter l’augmentation du trafic maritime lié aux passages fréquents des pétroliers.

Menace pour le tourisme

Selon sa propre loi sur les espèces en péril, le gouvernement canadien interdit que l’on dérange les individus des populations menacées Le MCLI se demande si Ottawa, en laissant TransCanada aller de l’avant avec son projet, veut vraiment protéger les bélugas du Saint-Laurent, lesquels ne sont plus que 890 individus.

Rappelons que l’industrie touristique du parc marin du Saint-Laurent génère des retombées de 80 millions $ au Québec (données de 2009) et procure plusieurs centaines d’emplois durables. Au Québec, chaque observateur de baleines génère un revenu de 142,55 $ en moyenne, dont 20 % proviennent de visiteurs internationaux.

Le MCLI invite donc la population du secteur BEST, les Premières Nations ainsi que tous les citoyens de la province de Québec à un rassemblement pacifique pour la protection et la préservation de notre milieu de vie, le fleuve Saint-Laurent, et des espèces qui en dépendent.

Deux activités principales seront bientôt au programme à Tadoussac, soit une randonnée en kayak de mer, le samedi 24 mai, et la formation d’une chaîne humaine autour de Pointe de L’Islet, le dimanche 25 mai.

Pour les détails, on peut se rendre sur la page Facebook «De Tadoussac à Cacouna sans pétrole: occupons NOTRE fleuve!» ou écrire au fleuvesanspetrole@outlook.com. Source :  letoiledulac.com (15.05.14) Source photo :  wikipedia.org
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