C’est un beau projet qui voit le jour en ce mois d’avril 2014 après que l’idée en ait été lancée en 2012. L’annonce de sa création imminente en avait été faite par Anthony Lecren, ministre de l’économie et du développement durable du gouvernement de Nouvelle-Calédonie (pays d’outre-mer français), lors du congrès international des aires marines protégées qui s’est tenu à Ajaccio en octobre 2013. 800px-Pirogue_Nouvelle_Calédonie.JPG


Ce parc naturel est d’une ampleur considérable puisqu’il couvre l’ensemble de la zone économique française de NC soit 1,3 millions de km2 ! Il jouxte et complète le parc créé antérieurement par l’Australie et se fonde également sur un accord bilatéral passé en 2010 entre la Nouvelle-Calédonie et l’Australie  en vue de coordonner leurs efforts pour la gestion des activités en mer de Corail et la protection du milieu marin.

Le parc néo-calédonien va ainsi constituer la plus vaste de nos aires marines protégées, faisant passer de 4 à 16% la superficie des eaux « françaises » bénéficiant de ce statut. Cela étant, un parc naturel marin de ce type ne doit donc pas être confondu avec un parc national marin. Or ce que l’Australie a créé de son côté en mer de Corail est bien un véritable parc national marin de 500.000 km2, permettant une protection absolue du milieu marin de ce qui est considéré comme « un bijou marin » encore intact, via notamment une interdiction totale de la pêche et de toute activité d’extraction. Ce parc fait partie d’une aire marine protégée plus vaste couvrant 1 million de km2de la mer de Corail australienne.

Pour la Nouvelle-Calédonie, il est clair que sur une aussi vaste zone, il n’est pas question d’interdire les activités économiques, y compris en matière d’extraction de minerais et d’hydrocarbures. Il s’agit simplement de faire en sorte que toutes les  activités économiques se déroulent dans un respect maximal du milieu marin. Après, dans la gestion, et pour qu’une aire marine protégée de ce type garde tout son sens, c’est une affaire de cohérence et de volonté politique sur le long terme. Le vrai défi sera là.

Notons que la Nouvelle-Calédonie sera présente en tant que telle au sommet sur le climat qui doit se tenir à Paris en 2015.

Jean-Paul Pancracio
Source :  blogs.univ-poitiers.fr (24.05.14)
Source photo :  wikipedia.org 

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