Quelques heures avant le départ du Roter Sand se sont rassemblés sur le pont le maire Éric Forest, les attachés politiques des députés Guy Caron et Harold LeBel, Joël Charest et Louise Desrosiers, en compagnie de Simon Paquin d’ÉcoMaris et de Lyne Morissette, chef de mission. Fin_Whale_feeding.jpg



Le voilier Roter Sand, dont le port d’attache est à Rimouski, a pris la mer pour mener une expédition à la fois scientifique et éducative, le Symposium Nomade des océans.

L’expédition regroupe quatre chercheurs scientifiques et des stagiaires. Elle a pour objectif d’explorer l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, afin d’en apprendre davantage sur la population de baleines et faire l’inventaire des mammifères marins. « La côte sud du Saint-Laurent a été peu explorée, comparativement au secteur nord. De plus, plusieurs baleines ont été aperçues sur la pointe ouest de l’île d’Anticosti », explique Lyne Morissette, de M Expertise Marine et chef de mission.

L’exploitation pétrolière et les changements dans l’écosystème sont parmi les principaux facteurs qui menacent la population de baleine. La moitié des 13 espèces de cétacés que l’on retrouve dans le Saint-Laurent est en péril. La fin de la chasse aux baleines aurait pu permettre à la population de cétacés d’augmenter de façon sensible, mais les problèmes environnementaux ont produit des effets néfastes. Si certaines espèces connaissent tout de même une augmentation du nombre d’individus, d’autres sont en chute. C’est le cas de la baleine bleue dont la population n’est plus que de 500 individus dans l’Atlantique Nord.

Une mission éducative s’ajoute à la mission scientifique du Symposium et du présent voyage du Roter Sand. Plusieurs escales sont prévues jusqu’à la fin de l’expédition, le 20 septembre, afin d’offrir des conférences grand public (Sainte-Anne-des-Monts, Gaspé, Anticosti, Tadoussac et Québec). Les détails des conférences sont disponibles sur le site de M ( www.m-expertisemarine.com ).

Le voilier Roter Sand, premier navire-école québécois sur le fleuve, est le fer de lance de la mission d’ÉcoMaris : la sensibilisation et l’éducation relatives à l’environnement par la navigation sur le Saint-Laurent. « Nous voulons faire connaître davantage le fleuve et le rendre plus accessible au public », explique le directeur général d’ÉcoMaris, Simon Paquin.

Le port pétrolier inquiète

La scientifique et passionnée de la mer Lyne Morissette n’a pas caché son inquiétude concernant le projet de port pétrolier à Cacouna. « La volonté économique va plus vite que la capacité des scientifiques à documenter les impacts. » Madame Morissette ajoute que la population doit avoir accès à l’information scientifique afin de pouvoir prendre une décision éclairée dans ce dossier.
Source :  lavantage.qc.ca (10.09.14) Source photo :  wikipedia.org 


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