Une pétition presse Québec d’interdire les travaux dans l’habitat du béluga, au large de Cacouna.

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Les célébrations auront été de courte durée pour les défenseurs des bélugas québécois, qui ont vu leurs prières en partie exaucées, mardi, par un jugement de la Cour supérieure. L’année 2014 pourrait être marquée par un nombre affolant de décès de mammifères marins, particulièrement chez les jeunes spécimens.

Neuf carcasses ont été retrouvées au cours des dernières semaines, selon le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM). Du lot, cinq étaient des nouveau-nés. Au moins une carcasse était celle d’une mère qui venait de donner naissance. Le GREMM estime qu’il existe une corrélation entre la période de mise bas et les décès.
La tendance, inquiétante, se poursuit depuis 2008, année au cours de laquelle huit carcasses de veaux de béluga avaient été retrouvées. On dénombrait, de 1980 à 2007, de 0 à 3 morts de bébés bélugas par an dans les eaux du Saint-Laurent.
Parmi les facteurs possibles : le recul des glaces dans le golfe, l’accumulation de certains agents contaminants et une diminution des stocks de harengs. Les années de forte affluence de plaisanciers semblent également jouer un rôle non négligeable.
Ces décès surviennent alors que les scientifiques redoutent les possibles impacts, sur la population de bélugas, de la construction d’un port pétrolier en plein coeur de la pouponnière des bélugas, au large de Cacouna.
L’organisme Nature Québec a lancé vendredi une pétition qui invite les Québécois à interpeller le premier ministre Philippe Couillard pour qu’il interdise définitivement les travaux dans l’habitat du béluga, au large de Cacouna, dans le Bas-Saint-Laurent.
Le directeur général de Nature Québec, Christian Simard, souhaite que la population ajoute sa voix à celle des nombreux groupes environnementaux qui ont exprimé leur mécontentement par rapport à la gestion de ce dossier par le gouvernement québécois.
La Cour supérieure a ordonné l’arrêt jusqu’au 15 octobre des travaux de forage géotechniques effectués par la compagnie TransCanada, en plus de relever qu’aucun des représentants du ministère de l’Environnement ayant travaillé sur le dossier ne connaît les mammifères marins et que Pêches et Océans Canada arefusé de donner un avis scientifique formel au ministère de l’Environnement.  

Nature Québec rappelle que la population des bélugas est menacée, en fort déclin et compte moins de 900 individus. L’organisme ajoute que si les forages reprennent le 15 octobre, ils ne pourront se terminer avant l’hiver. TransCanada devra donc les reprendre au printemps, période potentiellement néfaste pour les bélugas, lesquels fréquentent le site de Cacouna à partir de ce moment. Source :  ledevoir.com (27.09.14)


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Vidéo – Canada – Forages à Cacouna : la Cour ordonne l’arrêt des travaux… !


Plus d’infos sur l’espèce & fiche pédagogique téléchargeable :Le béluga

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