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Une carcasse de petit rorqual a été retrouvée sur la grève dans le secteur Saint-Nicolas, à Lévis, hier après-midi. La découverte est inhabituelle dans ce secteur.

C’est un propriétaire de chalet qui a contacté les autorités. « C’est quelque chose qu’on ne voit pas souvent, mais en même temps c’est désagréable. C’est quand même un bel animal et il est en parfait état », raconte un voisin, Jacques Fortin.

Le Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins a été avisé de la découverte. Le rorqual de quatre mètres a été analysé une première fois, ce matin, et des échantillons de tissus ont été prélevés par le vétérinaire Stéphane Lair.

« À chaque fois qu’on a un spécimen qui est échoué, on prend des échantillons qui peuvent être utilisés pour, par exemple, la détermination des contaminants. Aussi, il y a certaines analyses génétiques qui doivent être faites », explique-t-il.

L’investigation sera poussée plus loin mercredi matin. Une autopsie sera réalisée à marée basse pour tenter d’établir les causes de la mort de l’animal, notamment.

Une présence rare dans ce secteur

La porte-parole du Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins, Josiane Cabana, s’explique mal comment le mammifère marin a pu s’échouer à cette hauteur dans le fleuve. Les baleines s’aventurent rarement plus loin que la région de Charlevoix.

« Pour l’instant, on n’a aucune idée de ce qui s’est passé avec cet animal-là. C’est une jeune baleine et une espèce qui vient nous visiter chaque été dans les eaux du Saint-Laurent », précise la spécialiste.

Dans le secteur de Saint-Nicolas, dans la région de Québec, c’est plutôt exceptionnel de voir pareille espèce s’échouer sur les rives du Saint-Laurent.

Josiane Cabana, Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins

L’inspection de la carcasse n’a révélé aucune marque ou blessure particulière. Stéphane Lair émet l’hypothèse que le petit rorqual était peut-être vivant lorsqu’il s’est échoué. Le veau, probablement né cet hiver, aurait pu être séparé de sa mère pour une raison inconnue.

Outre les raisons de sa présence dans le fleuve à Lévis, le fait qu’il s’agisse d’une jeune mâle étonne également.

« Les petits rorquals que l’on retrouve généralement dans le Saint-Laurent sont des adultes. Celui-là est clairement un jeune animal et un mâle, alors qu’habituellement, ce sont des femelles que l’on retrouve dans les eaux du Saint-Laurent », précise Josiane Cabana.

Disposer de la carcasse

Le ministère de l’Environnement devra décider ce qu’il adviendra des restes de l’animal. La carcasse pourrait être transportée ou laissée sur place, bien qu’elle se trouve dans un secteur résidentiel.

Le petit rorqual n’est pas une espèce menacée et se retrouve en abondance dans le fleuve. Ce mammifère est même chassé à certains endroits dans le monde.

En juillet 2010, un autre petit rorqual échoué a été retrouvé à l’île d’Orléans ainsi qu’à Repentigny la même année.

Source et capture d’écran : ici.radio-canada.ca, 03/05/2016

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