Les eurodéputés, réunis en session plénière à Strasbourg, ont pressé mercredi le Conseil européen et la Commission européenne de condamner la décision du Japon de reprendre la chasse a la baleine et d’abattre 333 petits rorquals au cours de la saison 2015-2016.

 

Vue aérienne d'un rorqual commun s'alimentant

Vue aérienne d’un rorqual commun s’alimentant (Source : Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1331431)

La Cour Internationale de Justice (CIJ), qui a ordonné au Japon en 2014 de cesser le « massacre annuel de baleines dans l’océan Antarctique » a conclu que ses activités de chasse à la baleine ne sont pas pratiquées à des fins de recherche scientifique » – contrairement à ce qu’assure Tokyo -, indique le Parlement européen (PE).

Saisie en 2010 par l’Australie avec l’appui de la Nouvelle-Zélande, la plus haute instance juridique de l’ONU a en effet reconnu que le programme de recherche Jarpa II (Japanese Whale Research Program under Special Permit in the Antarctic), mené dans l’Antarctique, ne remplissait que des conditions commerciales et non scientifiques.

Malgré l’ordonnance de la CIJ, l’Agence japonaise de la pêche a informé en novembre 2015 la Commission baleinière internationale qu’elle reprendrait la chasse a la baleine dans le cadre d’un nouveau plan.

Ce plan, qui s’étend sur douze années, autoriserait l’abattage de 333 petits rorquals au cours de la saison 2015-2016 et d’un total d’environ 4 000 baleines sur toute la durée du plan.

De nombreuses associations de défense de l’environnement et des animaux condamnent avec une très grande sévérité la politique du Japon en matière de chasse à la baleine.

L’ONG Sea Shepherd estime par exemple que « tant qu’il n’y a pas de force d’opposition sur place pour faire appliquer la loi, le Japon continuera de violer les décisions de la CIJ ».

La chasse commerciale à la baleine est interdite depuis 1986 par la Cour Internationale de Justice.

Un an après l’entrée en vigueur de ce moratoire international, le Japon a entamé, en 1987, ce qu’il qualifie de « pêche scientifique à la baleine ».

 

Source : french.china.org.cn, 09.06.2016

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