Il y a quelques semaines, préoccupée par l’état de santé de l’orque Tilikum, l’association Réseau-Cétacés sollicitait Arte afin que soit rediffusé le film « Blackfish, l’orque tueuse ». La réponse de la chaîne a été positive et une rediffusion a été programmée le samedi 2 juillet à 20H50.

« Blackfish »

Le film nous raconte l’histoire de Tilikum, une orque mâle arrachée à sa famille et toujours captive depuis maintenant trois décennies. Condamnée à devenir une bête de spectacle, brisée par la captivité, elle en est devenue folle jusqu’à tuer. Parmi ses trois victimes, sa dresseuse, Dawn Brancheau, qui fut mise à mort par Tilikum dans une sorte de ballet macabre, en plein spectacle au Sea World d’Orlando, devant un public médusé.

Gabriela Cowperthwaite, la réalisatrice du film, a interviewé des témoins directs. Elle dresse un portrait hallucinant de la manière dont ces animaux particulièrement intelligents sont maintenus en détention par l’industrie des parcs de loisirs, avec pour seul objectif l’appât du gain.

Cette histoire interpellante pose une question cruciale : ces animaux peuvent-ils être détenus de la sorte ?

Bande annonce sous-titrée en français : ici

Pourquoi cette rediffusion est-elle importante ?

Depuis sa diffusion aux Etats-Unis, le film a littéralement fait chuter SeaWorld et l’a contraint à stopper son programme d’élevage d’orques captives. L’Aquarium National de Baltimore vient, quant à lui, d’annoncer le transfert de sa population captive de dauphins vers un sanctuaire marin d’ici 2020.

Si les Etats-Unis ouvrent la voie vers la fin de l’exploitation des orques dans un but ludique, ce n’est pas le cas dans le reste du monde et plus particulièrement en France où le débat sur le maintien des orques et dauphins captifs n’a jamais été aussi intense.

La France compte 4 delphinariums dont le Marineland d’Antibes qui est le seul parc marin en France à détenir des orques. Depuis l’ouverture du parc en 1970, une trentaine de cétacés a perdu la vie à un âge précoce. Rappelons que 5 décès de cétacés sont à déplorer rien que depuis le début de l’année 2015.

L’une des missions de Réseau-Cétacés : promouvoir le film « Blackfish, l’orque tueuse »…

Alors que « Blackfish » a été boudé par les cinémas français, notre équipe l’a fait « débarquer » en plein festival de Cannes en 2014. Cet événement « Blackfish sur la Croisette » a consisté à sensibiliser le public, les médias et les célébrités sur ce documentaire.

Motivée par la portée de cet événement, notre équipe a ensuite fait débarquer « Blackfish » :

A l’Assemblée Nationale, au Sénat & au Parlement Européen : nous avons écrit à 436 Députés de l’Assemblée Nationale, 315 Sénateurs et 51 Députés français au Parlement Européen afin de leur présenter le documentaire et avons obtenu, en retour, de nombreuses réponses encourageantes.

Dans les delphinariums : en juillet 2015, lors d’un grand rassemblement organisé devant le Marineland d’Antibes, notre équipe a organisé une distribution gratuite du DVD aux visiteurs du delphinarium. Cette action sera renouvelée le 14 août prochain.

Dans les établissements scolaires : notre équipe a mis en place une exposition de sensibilisation à la condition des cétacés captifs. Celle-ci est destinée aux collèges de France et livrée avec un exemplaire du DVD « Blackfish ».

Dans le système judiciaire français : fin 2015, Réseau-Cétacés, C’est Assez ! et l’Aspas se sont associés afin de porter plainte à l’encontre de Marineland pour actes de cruauté envers les animaux. « Blackfish » sera produit aux débats en tant qu’élément à charge. Notons que John Hargrove, qui apparait dans le documentaire, est également l’un de nos témoins dans le cadre de cette procédure en tant qu’ancien employé de Marineland.

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