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Observée pour la première fois en 2012, la belle et rare orque blanche a été de nouveau vue au large de la Russie.

RARE. Cette orque blanche, nommée Iceberg, avait été observée pour la toute première fois en 2010. Alors âgée de 15 à 17 ans, elle était déjà adulte lors des premières prises de vue. Elle a immédiatement suscité un grand engouement chez le public et les scientifiques qui l’avaient même décrite comme l’une des seules représentantes adultes de couleur blanche de son espèce. La couleur et la forme des tâches est pourtant très importante chez les orques. Les orques sont ordinairement noires avec un ventre blanc, ce qui leur permet de se camoufler dans l’eau lors de la chasse; d’au-dessus, les proies ne les voient pas à cause de la couleur sombre et d’en-dessous, le blanc rappelle la lumière de la surface, attirant certains poissons. Les tâches grises qu’elles ont à proximité de leur tête permettent aussi à ces animaux de se reconnaître entre elles.  Lors d’une expédition menée par M. Hoyt, co-directeur du Far East Russia Orca Project (FEROP), cet épaulard est réapparu au large des îles Kouril (Russie) ainsi qu’au Nord du Japon. De nouvelles observations ont été publiées sur le site Aquatic mammals et montrent qu’Iceberg ne serait plus tout seul, mais bien accompagné d’autres orques également albinos.

Une rareté censée être un handicap

Le fait d’être albinos est souvent un désavantage chez ces animaux qui ne peuvent plus se camoufler pour chasser. De plus, les individus albinos sont souvent délaissés par les autres orques. Or, cette espèce est une espèce sociale et chasse en groupe pour survivre. Également plus sensibles aux maladies, ils atteignent rarement l’âge de la maturité (15 ans) et meurent assez tôt. Pourtant, Iceberg aurait aujourd’hui environ 22 ans et aurait donc survécu à tout cela. D’ailleurs, il a été observé accompagné d’autres orques ce qui montre qu’il est totalement sociabilisé.  On compterait environ 1/100 orques de couleur blanche mais il s’agirait surtout de juvéniles mourant assez rapidement. Cependant, Iceberg a été observé avec une femelle albinos, appelée Mama Tanya, et un jeune, appelé Lemon. Les scientifiques de l’expédition affirment même qu’il y aurait 5 à 8 orques blanches dans les eaux russes.

« Tous les grands prédateurs ont des problèmes sur cette planète car, en quelque sorte, nous exerçons sur eux une pression permanente, et ce, sous tous les angles ».

L’augmentation du nombre d’orques blanches n’est pourtant pas un bon présage. Cela signifie que les orques albinos se reproduisent entre elles et cela engendrerait une consanguinité localisée dans de petites populations. D’après Erich Hoyt, « les orques sont les espèces les plus contaminées sur Terre » et ce phénomène serait probablement dû à la pression exercée par l’Homme : pollution, chasse, captures pour des aquariums …

Source et capture d’écran : sciencesetavenir.fr, le 05/10/2016

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