2016-12-02-1

Sami Hassani (1) nous explique les bonnes réactions à avoir face à un animal échoué sur une plage.

Un phénomène saisonnier

Les échouages peuvent survenir toute l’année. Ils sont cependant plus fréquents de novembre à février, lorsque les tempêtes malmènent les mammifères marins juvéniles. Sur nos côtes, on peut alors apercevoir des dauphins ou des marsouins (le plus souvent morts) ou de jeunes phoques qui semblent en difficulté.

Si l’animal est vivant

Ne l’approchez pas, ne le touchez pas. Les phoques peuvent mordre et un animal malade, qu’il soit mort ou vivant, peut transmettre des germes pathogènes à l’homme. Observez-le pour vous assurer qu’il n’est pas simplement en train de se reposer. « Les jeunes phoques gris sont livrés à eux-mêmes après le sevrage, explique Sami Hassani, d’Océanopolis Brest. Ils partent alors en prospection pour découvrir leur environnement et peuvent se retrouver loin de leur lieu de naissance, dans des endroits où l’on a peu l’habitude de voir des phoques. Il n’est pas rare alors, comme ce sont des animaux amphibies, qu’ils rejoignent le rivage pour reprendre des forces pendant plusieurs heures. »

Si l’animal vous paraît sous-alimenté, si une blessure est apparente, ou s’il est toujours là 24 heures après votre premier passage, prenez-le en photo et téléphonez au réseau Échouage. De la Loire-Atlantique nord à la baie du Mont Saint-Michel, prévenez le centre régional Bretagne au 02 98 34 40 51 ; en Vendée et en Basse-Normandie, contactez l’Observatoire Pélagis basé à La Rochelle au 05 46 44 99 10, qui vous orientera vers son correspondant local.

Les phoques blessés seront ensuite orientés vers un centre de soins, comme la clinique d’Océanopolis-Brest, pour être soignés et reprendre des forces. Leur séjour peut durer trois à quatre mois avant qu’ils ne soient relâchés en mer.

Si l’animal est mort

Il est strictement interdit de faire des prélèvements. « Certains font la chasse aux « trophées » comme des dents ou des fanons pris sur des baleines ou des cachalots, raconte Sami Hassani. Or seuls les correspondants du réseau Pélagis peuvent agir sur des mammifères marins échoués. »

Une fois sur place, ils vont identifier l’espèce, mesurer l’animal, faire des prélèvements… en respectant une procédure d’hygiène et de protection. Ils préviendront les services de la mairie qui prendront en charge la carcasse pour la diriger vers un centre d’équarrissage.

(1) Responsable du service mammifères marins à Océanopolis-Brest et coordinateur du réseau régional Échouage en Bretagne.

Source et capture d’écran : ouest-france.fr, le 23/11/2016

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