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Des chercheurs croient avoir trouvé un nouveau groupe de baleines à bec près du Bonnet flamand, dans l’Atlantique Nord, une espèce plutôt rare et que l’exploration pétrolière dans le secteur menace, selon eux.

Les chercheurs de l’Université Dalhousie, à Halifax, ont dénombré une cinquantaine de baleines à bec lors d’une expédition de trois semaines l’été dernier, dans une zone appelée Sackville Spur, à 500 kilomètres à l’est de Saint-Jean, T.-N.-L.

« Il y a des gens qui les décrivent comme des dauphins sur stéroïdes… Elles ont un joli minois de dauphin, mais elles sont plus grosses et robustes, un peu comme des épaulards », affirme Laura Feyrer, doctorante en biologie.

Les scientifiques ont découvert cette population de baleines à bec lors d’une première expédition l’an dernier, aux limites du plateau continental.

Ils ne les ont pas vues à cause du mauvais temps, mais les microphones qu’elles traînaient sous l’eau tout en naviguant ont enregistré les sons qu’elles produisaient. Ils ont donc décidé de revenir il y a quelques mois pour mieux percer les mystères de ces baleines.

« Cet été, nous nous sommes dirigés directement [où nous les avions entendues] et elles étaient là », affirme Hal Whitehead, un spécialiste des baleines à bec à l’Université de Dalhousie.

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« Elles sont remontées tout autour du bateau et lorsque le brouillard s’est dissipé un peu, il y en avait beaucoup, au moins 50, peut-être une centaine ou 200. Ça peut paraître peu, mais compte tenu du fait que la population entière [de baleines à bec] en Nouvelle-Écosse n’est que de 140, c’était une découverte assez étonnante! »

Les clics produits sous l’eau par les baleines à bec ne sont pas les seuls sons que les chercheurs ont captés. Leurs microphones ont aussi enregistré le son des canons à air utilisés par l’industrie pétrolière et gazière pour trouver des gisements au fond de l’océan.

De la prospection qui dérange

Ces bruits dérangent particulièrement les baleines à bec, selon Hal Whitehead.

« Pour des raisons que nous n’avons pas complètement élucidées, les sons bruyants les dérangent et peuvent même les blesser ou les tuer », Hal Whitehead, spécialiste des baleines à bec.

Il est très difficile, poursuit-il, d’obtenir des renseignements de l’Office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extra côtiers concernant ceux qui sont responsables de la prospection sismique et où exactement elle se fait.

« Elle donne très peu d’information et en fait peu – de notre point de vue du moins – pour contrôler l’industrie », déplore-t-il.

Source : Radio-Canada avec CBC, publié le 30 novembre 2016

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