Ces animaux doués de raison

Plongée étonnante avec les dauphins et les orques. De la France aux États-Unis, en passant par l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande, Thalassa nous offre un tour du monde de l’intelligence animale aquatique. Cétacés sidérants !

Un nageur britannique, en mauvaise posture face à un grand requin blanc, secouru par une escorte de dauphins dans le détroit de Cook ; un dauphin blessé par un hameçon qui vient solliciter l’aide d’un plongeur à Hawaii ; une orque échouée sur une plage de Nouvelle-Zélande qui accepte avec patience les efforts titanesques déployés par les hommes pour la remettre à l’eau… Les histoires stupéfiantes d’interactions raisonnées et bienveillantes entre l’être humain et les cétacés ne manquent pas. Toutes ont en commun de révéler de réelles aptitudes cognitives chez ces mammifères marins qui, selon les espèces, font preuve d’impressionnantes capacités telles que l’apprentissage, la transmission, la conscience de soi et de l’autre, l’abstraction…

Des facultés incomparables avec d’autres animaux

En Floride, au Dolphin Research Center — où a notamment vécu Flipper, le dauphin star de la série télévisée éponyme des années 60 ! —, une équipe scientifique réalise des expériences bluffantes avec les grands dauphins appelés aussi Tursiops, l’une des espèces de cétacés les plus intelligentes. Face à deux tableaux noirs, comptant chacun un nombre différent de points blancs, les animaux parviennent, avec la rapidité d’un humain, à indiquer à leurs soigneurs lequel contient le moins de taches blanches.

D’ingénieuses parties de pêche

Dans le Pacifique, des chercheurs australiens ont eux aussi tissé des liens privilégiés avec des dauphins, mais dans leur milieu naturel. Une opportunité précieuse de pouvoir les observer en groupe, de comprendre leurs interactions, leur langage. À Shark Bay, un spot fréquenté par un clan d’une centaine de grands dauphins, une étonnante et unique (elle n’est pratiquée nulle part ailleurs) technique de pêche a été mise en lumière : le sponging ou pêche à l’éponge de mer. Pour éviter de se blesser en raclant les sédiments des fonds marins riches en nourriture, les dauphins femelles, à qui revient la mission de nourrir leurs petits, ont l’astucieuse idée de cueillir des éponges et de les utiliser pour protéger leur rostre. L’extrême localisation de cette technique s’expliquerait par la transmission de cette compétence uniquement au sein d’une seule et même famille.

Plus au sud, en Nouvelle-Zélande, d’autres cétacés ont mis au point une méthode de chasse à la raie non moins habile. Une communauté d’orques, les plus grands représentants des Delphinidés, a en effet développé sa propre pratique de pêche à la raie, aussi efficace que subtile. Alors que l’animal se dissimule dans les fonds marins, l’épaulard le soulève par la queue, tête en bas, ce qui a pour conséquence de le plonger instantanément en catatonie, une sorte de paralysie qui empêche tous les mouvements, notamment celui de se servir de son dard. Une fois à plat, la raie retrouve sa mobilité et devient une proie idéale pour son prédateur.

La captivité en question

Si, aujourd’hui, tous les chercheurs s’accordent sur les apports bénéfiques et prometteurs des études sur le comportement des cétacés, leur captivité soulève, elle, un vif débat entre deux écoles scientifiques : la recherche en delphinarium, et celle menée en milieu naturel.

« Sauvé par les dauphins », un reportage de Jérôme Julienne et John Jackson.

A voir le 24 Février à 20h55 sur France 3

Source : france3tvpro.fr

Photo : crédit : Thalassa / FTV

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