La plage de Farewell Spit offrait samedi un spectacle de désolation avec un alignement de centaines de baleines, dont la plupart ont péri. Les causes de ce phénomène sont inconnues.

Depuis vendredi, plus de 600 baleines-pilotes, également appelées globlicéphales, ont été découvertes sur la plage de Farewell Spit dans la région de Golden Bay, dans l’extrême nord de l’île du Sud, l’une des principales îles qui forment la Nouvelle-Zélande. Plus de 200 ont pu être sauvées.

Environ 300 d’entre elles étaient déjà mortes au moment de leur échouage. Près de 500 volontaires ont afflué pour tenter de sauver les survivantes et les remettre à flot. Samedi, quelques 150 de ces volontaires ont même défié une alerte aux requins pour former un véritable mur humain dans la mer, afin de s’efforcer d’empêcher le retour des survivantes remises à flot ainsi que l’arrivée de 200 nouvelles baleines.

Pas d’explication scientifique

Farewell Spit, à environ 150 kilomètres à l’ouest de la ville touristique de Nelson, est régulièrement le théâtre d’échouages massifs de baleines-pilotes. Neuf au moins se sont produits au cours des dix dernières années. Il n’existe pas d’explication scientifique certaine de ce phénomène.

«Nous ne savons pas pourquoi (le nouveau groupe de 200 baleines) est entré (samedi) dans la baie», a déclaré Daren Grover, directeur général de l’organisation environnementale Project Jonah qui participe aux opérations de sauvetage. Les baleines «ont peut-être répondu à des signaux émis par les baleines déjà entrées. C’est très inhabituel, nous n’avons rien vu de tel auparavant», a-t-il ajouté.

Un ranger du département de la protection de l’environnement (DOC), Mike Ogle, a déclaré à Radio New Zealand que les cétacés pouvaient avoir été poussés à se diriger vers les hauts fonds par la crainte des requins. «Il y a là-bas une carcasse qui porte des marques de morsures de requin», a-t-il dit. Et la présence de grands requins blancs aux alentours de Farewell Spit a été signalée.

Andrew Lamason, un responsable régional du DOC, met en cause la géographie sous-marine du lieu.

«A Farewell Spit, il y a une grande quantité de sable en forme de crochet et les eaux sont peu profondes. Une fois que les baleines sont entrées dedans, il leur est très difficile d’en sortir», a-t-il expliqué au groupe australien de médias Fairfax Media.

Les baleines-pilotes, l’espèce la plus répandue dans les eaux néo-zélandaises, peuvent peser jusqu’à deux tonnes et mesurer jusqu’à six mètres de long.

Dans la journée de samedi, plus de 200 baleines ont réussi à se remettre à flot, à la faveur de la marée haute. Elles n’ont toutefois pas quitté la zone, et les spécialistes craignent qu’elles ne s’échouent à nouveau sur les hauts fonds.

Source : Le Figaro – Publié le 12 Février 2017


Les médias en parlent – Retrouvez tous les articles de presses concernant cet échouage via les liens ci-dessous : 

RTL 20 Minutes Le Parisien L’Express France Info Europe 1 iTélé

Paris Match Libération

Loading...