Les membres du service de l’environnement néo-zélandais se pressent pour évacuer ou percer les cadavres des globicéphales échoués au début du mois de février 2017 car ces derniers peuvent exploser à tout moment.

Jusqu’à 666 cétacés ont péri en s’échouant sur la plage de Farewell Spit (Nouvelle-Zélande) entre le 9 et le 11 février 2017. Depuis le 14 février 2017, les autorités s’emploient à débarrasser cette zone des centaines de carcasses de globicéphales (Globicephala). La plage a même dû être fermée au public afin de prévenir les risques d’explosion des cadavres encore présents sur la grève. Ce type de phénomène se produit à cause des gaz intestinaux. Ceux-ci sont présents dans l’estomac également quand le cétacé est vivant mais dans ce cas ils sont contrôlés et comprimés grâce à la chair de l’animal. La mort provoque une dilatation de ces gaz ce qui entraîne le gonflement du cétacé pouvant conduire à son explosion.

Un véritable défi logistique

Les carcasses de plus de 300 globicéphales doivent donc être transportées par camion jusqu’à une partie inaccessible au public d’un parc national avant que ce type d’événement ne se produise. Mais ces animaux peuvent peser jusqu’à deux tonnes et mesurer jusqu’à six mètres de long. L’opération représente donc un vrai défi logistique. Interrogé par l’AFP, Herb Christophers, porte-parole du service de l’environnement a expliqué : « Ils sont en train d’être déplacés mais la plage est loin d’avoir été nettoyée« . « Le simple fait de les enlever de la plage va prendre plusieurs jours« . Des employés de son service en combinaison de protection percent les cadavres avant enlèvement ce qui constitue le meilleur moyen de réduire le risque d’explosion. « J’ai vu des cétacés exploser, ce n’est pas joli à voir« , a ajouté M. Christophers (ci-dessous, la vidéo explicative que Sciences et Avenir a consacré au phénomène).

De nombreux échouages à Farewell Spit

Environ 75 % des globicéphales du premier groupe de 415 individus sont morts tandis que les secours ont réussi à renflouer environ 250 cétacés du second. Farewell Spit est un cordon littoral de plus de 26 km débordant à l’extrême nord de l’île du Sud et qui forme une longue langue de sable qui ferme le côté nord de Golden Bay. Cette zone piège régulièrement, et pour des raisons inconnues, des cétacés en perturbant leurs capacités de navigation. Neuf au moins se sont produits au cours des dix dernières années.

Source et capture d’écran : sciencesetavenir.fr, le 14/02/2017

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