Les baleines à bosse sont plus sensibles à l’activité humaine que ce qui était soupçonné, selon une nouvelle étude basée sur une surveillance décennale dans le territoire de la Première Nation Gitga’at en Colombie-Britannique.

La recherche publiée dans le journal scientifique Marine Ecology Progress Series montre un modèle de déplacement dans l’eau jusqu’à présent inconnu des rorquals à bosse, est-il écrit dans un communiqué publié mardi par la communauté autochtone. Les baleines utilisent des habitats différents en grand nombre quand elles circulent dans le fjord du chenal marin de Douglas.

« Ce déplacement résulte probablement du fait que les baleines à bosse se familiarisent avec cet habitat critique au cours de plusieurs années. [Elles] acquièrent des comportements spécifiques, coordonnés à l’océanographie de ce fjord, ce qui leur permet de faire un meilleur usage de ces ressources », explique l’auteur principal de l’étude, Eric Keen, de la Scripps Institution of Oceanography et candidat au doctorat à l’Université de la Californie.

« Cela veut dire que le déplacement à cause des effets humains peut avoir plus de conséquences que ce qu’on pensait. » Eric Keen, candidat au doctorat Université de la Californie.

Il soutient que des activités industrielles risqueraient de perturber la vie de ces cétacés qui circulent dans le chenal marin de Douglas et que des décisions pouvant les atteindre devraient être prises avec précaution.


Le projet de pipeline avorté de Northern Gateway prévoyait notamment le passage de transport de brut à cet endroit.

« Cette étude montre combien la relation entre les baleines à bosse et leur habitat est complexe et soulève plusieurs questions au sujet de leur conservation », lance de son côté Arnold Clifton, le chef de la Première Nation Gitga’a dans le même communiqué.

« À la lumière des pressions industrielles auxquelles fait face notre territoire, de notre dépendance à la mer et à la sensibilité et la complexité de l’écologie de notre région, notre engagement pour la conservation à long terme et la surveillance locale par nos gardiens n’a jamais été aussi fort et important », poursuit-il.

 

Source : Radio-Canada – Publié le 14 Maris 2017

Photo de Une : Charlotte Thibeaux

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