Ils sont de tous les horizons, scientifiques, groupes autochtones, responsables gouvernementaux et représentants du monde des affaires à se retrouver cette semaine à Vancouver, métropole canadienne de la côte ouest, pour se pencher sur les moyens à prendre pour préserver les populations d’épaulards des eaux du Pacifique.

Ce symposium, qui aura lieu mardi et mercredi, s’inscrit dans le cadre du plan fédéral de protection des océans, dévoilé en novembre dernier.

Des données troublantes

Le dernier recensement d’épaulards résidents du Sud, effectué en juillet, donne froid dans le dos. Il n’y aurait plus que 77 individus, répartis dans trois groupes, un chiffre qui pourrait même être revu à la baisse en raison de la disparition de jeunes cétacés selon Lynne Barre, de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, la NOAA.

D’ailleurs, aux États-Unis, l’espèce est même considérée comme étant en voie de disparition, alors qu’au Canada elle est dite «en péril».

Alimentation, contaminants chimiques et trafic maritime

Tels sont les trois axes qui seront sérieusement discutés à ce symposium.

Les épaulards des eaux du Sud – sud de la Colombie-Britannique et nord-ouest de la côte des États-Unis – et ceux du Nord – nord de la Colombie-Britannique et Alaska – se nourrissent principalement de saumon chinook.

Comme l’espérance de vie de ces mammifères marins va de 29 à 42 ans en liberté – le mâle vivant moins longtemps que la femelle – cette longévité permet malheureusement à leur corps d’emmagasiner des produits chimiques qui leur sont néfastes.

De plus, la NOAA exhorte le Canada à adopter une réglementation similaire à celle des États-Unis, qui protège les baleines des perturbations causées par les navires.

Et l’on doit aussi se pencher sur l’activité touristique. L’observation d’épaulards est une activité fascinante. Elle constitue une industrie touristique lucrative au large de la Colombie-Britannique et de l’État américain de Washington.

Toujours aux États-Unis, des règles adoptées en 2011 interdisent aux navires des flottes d’observation de s’approcher à moins de 182 mètres des épaulards, de tenter de les intercepter ou de se mettre sur leur trajectoire.

Et au Canada ?

Le gouvernement du Canada a proposé une réglementation allant dans la même veine il y a cinq ans, mais elle n’a toujours pas été adoptée.

Enfin, le bruit des navires, particulièrement des plus petites embarcations à haute vitesse, dans ce cas-ci, on parle carrément de vacarme, semble interférer avec l’écholocalisation des épaulards, qui leur permet de chasser et de se diriger.

Source : Radio Canada – Publié le 09 Octobre 2017
Photo de une : Pixabay

 

 

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