J’aime les dauphins donc je les aime libres !

 

Les dauphins, orques et bélugas sont des cétacés. Leur corps est parfaitement adapté à la vie aquatique. Ils n’ont ni poils, ni pattes arrières pour mieux glisser dans l’eau. Grâce à leur queue puissante qui les propulse, ils parcourent  plusieurs dizaines de kilomètres par jour et peuvent plonger à des centaines de mètres de profondeur dans les mers et océans. Ils socialisent, jouent et chassent leurs proies.

Le delphinarium n’est pas un habitat normal pour les cétacés : leurs bassins ne ressemblent en rien à leur milieu naturel. Il n’y a aucun poisson, aucune vague. Leur espace est limité par des filets ou des murs. Contrairement aux animaux des zoos, les cétacés doivent faire des tours pour obtenir leur nourriture. Pour eux, il est contre-nature de faire de spectacles au lieu de chasser : le public a une image déformée des cétacés et n’apprend rien de leur vraie vie en mer.

 

 

OUVRIR LES YEUX AU DELPHINARIUM

10 choses essentielles à savoir sur les cétacés captifs (dauphins, orques, bélugas…)

1. Les dauphins sont heureux car ils sourient.

NON, ils ne sourient pas. La forme de leur bouche (le rostre) est ainsi faite. Qu’ils soient joyeux, malades, tristes, et même sur le point de mourir, les dauphins auront toujours ce “sourire”.

Le dauphin ne rit pas. Il ouvre la bouche pour obtenir du poisson. Dans les bassins, il ne peut plus chasser et dépend donc des dresseurs pour se nourrir.

2. En 2020, on ne capture plus de dauphins sauvages pour alimenter les bassins des delphinariums.

NON, dans certains pays, les dauphins sont toujours capturés en mer pour remplacer les dauphins morts en bassin.

Au Japon, par exemple, des groupes de dauphins sont piégés dans une baie, capturés et transportés dans des enclos. Paniqués, il arrive que certains se noient dans les filets. Les dauphins choisis ne reverront plus jamais les membres de leur groupe (ou leur famille). Les autres sont vendus pour être mangés, ou relâchés en mer, avec peu de chances de survie suite à la perte de leurs proches et au traumatisme subi.

3. L’industrie de la captivité aide à protéger les cétacés.

NON, les captures de cétacés menacent les populations sauvages.

Les cétacés enlevés à leur milieu ne sont plus là pour se reproduire et maintenir les populations locales. De plus, à cause de la demande des delphinariums, les captures d’orques et de bélugas en Russie et les massacres de dauphins au Japon, continuent de plus belle, faisant des milliers victimes.

4. Les delphinariums respectent la structure sociale des cétacés.

NON, les cétacés sont transférés, vendus ou échangés pour la reproduction, sans tenir compte des liens créés.

Dans leurs nouveaux bassins, les cétacés perdent leurs repères et se retrouvent parfois seuls, ou dans un nouveau groupe avec lequel ils ne peuvent pas communiquer, leur langage étant différent. Les orques captives sont séparées, alors que, dans la nature, elles restent toute leur vie en famille.

5. Protégés des prédateurs et de la faim, les cétacés vivent plus longtemps en captivité.

NON, les cétacés vivent mieux et plus longtemps libres. L’orque Granny était centenaire !

Même les bébés ont plus de chances de survivre en mer plutôt qu’en bassin.

6. Les cétacés sauvages s’adaptent à la captivité que leur inflige les hommes.

NON, les cétacés supportent très mal la captivité. Certains meurent suite au choc subi lors de la capture et du transport. S’ils survivent, ils deviennent stressés, sensibles aux maladies (pneumonies, ulcères, problèmes dentaires) et refusent parfois de se nourrir.

Lorsqu’ils mangent, ils ne trouvent pas dans les poissons morts surgelés l’équilibre nutritionnel que seuls les poissons frais chassés en mer peuvent leur apporter. Pour supporter ces désordres et l’ennui entre les spectacles, les soigneurs des parcs leur donnent des médicaments afin de les garder en forme pour le public, qui ignore tout de leurs malheurs.

7. En 2020, tous les bassins sont adaptés aux besoins des cétacés.

NON, dans de nombreux pays, aucune loi ne contrôle les installations des delphinariums.

Des cétacés captifs vivent dans des piscines, de très petits bassins et dans des cirques ambulants ! Ils sont exposés au bruit, à la musique, au soleil, aux flashs et aux gens qui frappent aux vitres. Les bassins sont en béton et peu profonds. L’eau chlorée leur cause des problèmes de peau et agresse leurs poumons et leurs yeux.

8. Les cétacés captifs ont un comportement normal.

NON, les dauphins et orques captifs sont stressés, plus agressifs, et potentiellement dangereux.

Il est anormal pour ces grands mammifères marins, à l’intelligence si développée, d’être contraints par les hommes de vivre dans un espace réduit et fermé. Ils ne sont plus libres de chasser en groupe, ni de flirter en amoureux. Ils ne peuvent plus jouer à surfer et faire la course sur les vagues, ou plonger dans les profondeurs marines pour sculpter des bulles, ou jouer à cache-cache dans les récifs colorés. Contrairement aux cétacés libres, les détenus captifs sont frustrés et peuvent devenir violents entre eux, voire s’attaquer à l’homme. Des soigneurs, et même des visiteurs, ont ainsi été blessés, voire tués.

9. Se rendre dans un delphinarium est la seule façon de voir des cétacés.

NON, grâce au « whale-watching », l’observation des cétacés en mer, il est possible de voir évoluer les cétacés sauvages dans leur habitat naturel. C’est un moment magique et émouvant qui offre des souvenirs pour toute une vie !

Ces excursions se sont beaucoup développées en France et à l‘Etranger. Il est intéressant et réellement instructif d’observer les cétacés libres adopter des comportements naturels comme la chasse, la communication et le chant, le jeu et le flirt, la plongée et la course, le repos et les déplacements. Rien à voir avec les acrobaties forcées dans les parcs qui n’apprennent rien sur leurs comportements. En mer, un guide expérimenté saura raconter la vie mouvementée et trépidante d’un cétacé libre !

10. Les dauphins adorent participer aux spectacles et nager avec les touristes.

NON, lors des spectacles ou des sessions de nage avec les touristes, un dresseur est présent avec son seau de poissons et les dauphins ne font qu’obéir aux ordres.

Le dauphin veut obtenir son poisson et sait que s’il fait son tour correctement ou se laisse toucher, il obtiendra sa nourriture. Il faut savoir qu’il existe des risques de transmission de maladies lors de ces séances d’interaction, et les dauphins peuvent se révéler agressifs, mordre ou blesser les clients.

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Les enseignants souhaitant recevoir des exemplaires de la brochure, en vue de la diffuser à leurs élèves,  peuvent en faire la demande à info@reseaucetaces.org

Photos : Réseau-Cétacés sauf « Béluga » : Par RIA Novosti archive, image #374825 / Iliya Pitalev / CC-BY-SA 3.0, CC BY-SA 3.0, Wikimedia

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