Les baleines sont au coeur de l’actualité environnementale ces dernières semaines, après les rebondissements concernant les quotas islandais (voir les différentes infos ci-dessous), il semblerait qu’un nouvel espoir soit permis…
Photo : Marie Louis
Le Parlement demande l’élimination de la mise à mort de baleines à des fins scientifiques et le maintien d’un moratoire mondial sur la chasse commerciale, a annoncé le 19 février le Parlement dans un communiqué.
Dans un rapport d’initiative d’Elspeth Attwooll (ADLE, UK) adopté par 626 voix pour, 12 voix contre et 19 abstentions, les députés appellent l’Union Européenne à œuvrer à la conclusion d’un « accord universel » sur la chasse à la baleine. Si certaines populations de baleines se sont reconstituées dans une certaine mesure depuis l’instauration du moratoire en 1986, ce n’est pas le cas d’autres et leur faculté d’adaptation aux modifications de leur environnement reste méconnue, analyse le rapport.
Selon le rapport, l’histoire tragique de la chasse commerciale à la baleine, associée aux nombreuses menaces qui pèsent aujourd’hui sur les populations baleinières, impose à l’UE de promouvoir dans les grands forums internationaux, de façon coordonnée et cohérente, le plus haut niveau de protection des baleines à l’échelle mondiale.
Les députés veulent le maintien du moratoire mondial sur la chasse commerciale et l’interdiction du commerce international des produits tirés de la baleine. Ils souhaitent qu’il soit mis fin à la chasse scientifique et encouragent la désignation de zones maritimes et océaniques comme sanctuaires où toute chasse à la baleine est interdite pour une durée indéterminée.
Le rapport reconnait toutefois la nécessité d’autoriser un quota de chasse limité pour les collectivités qui pratiquent traditionnellement cette chasse pour leurs besoins alimentaires, mais demande une nette intensification des efforts de recherche en vue de trouver et d’utiliser des méthodes humaines d’abattage. Le Parlement demande que cette chasse s’inscrive uniquement dans le cadre de quotas précis et strictement contrôlés.
Enfin, selon le Parlement, la Commission devrait redéfinir le cadre réglementaire pour la pratique de l’observation des cétacés.
C.SEGHIER
Source : Actu-Environnement