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L’observation des baleines, une filière touristique en expansion…

En pleine réunion de la Commission Baleinière Internationale, alors que l’on apprend que le Japon et la Norvège gaspillent des millions dans la pêche baleinière et que la Norvège a stoppé prématurément sa saison de chasse puisque la prise de 350 petits rorquals – sur les 885 cétacés prévus – a été suffisante pour satisfaire la demande des consommateurs, c’est encore une bonne nouvelle qui a été publiée par l’AFP le 25 juin : FUNCHAL (AFP) —

L’observation des baleines, pratiquée par de plus en plus de touristes à travers le monde, est une filière en expansion qui a rapporté l’an dernier 2,1 mds de dollars, selon un rapport publié mardi par le Fonds International pour la Protection des Animaux (IFAW). Selon cette étude présentée en marge de la réunion annuelle de la Commission Baleinière Internationale (CBI) à Funchal (Portugal),  » l’an dernier, plus de 13 millions de personnes ont réalisé des excursions dans 119 pays pour observer les baleines « .

Les recettes générées par la filière se sont élevées en 2008 à plus de 2,1 milliards de dollars alors qu’elles se chiffraient à un milliard de dollars en 1998, précise le document. « Pendant que les gouvernements discutent du sort des baleines, leurs citoyens montrent la voie », a estimé Patrick Ramage, responsable d’IFAW, lors d’une conférence de presse. Selon IFAW, le développement de l’observation des baleines « dépasse de façon significative les taux de croissance enregistrés par l’ensemble du tourisme au cours de la dernière décennie » en Asie, Europe et Amérique du Sud, ainsi que dans le Pacifique et les Caraïbes. Plus de 3.000 entreprises se consacrent à l’observation de baleines dans le monde et emploient quelques 13.200 personnes, selon les estimations des auteurs de ce rapport, Economists at Large (Economistes sans frontières), un groupe de consultants pour le développement durable basé à Melbourne, en Australie.

Pour le ministre australien de l’Environnement Peter Garrett, qui s’était associé à la présentation du rapport, « la conclusion est claire : les baleines ont beaucoup plus de valeur vivantes que mortes ». « Au XXIe siècle, l’observation responsable est la manière la plus durable et la plus rentable d’utiliser les baleines », a-t-il ajouté.

Au sein de la CBI, l’Australie est un des pays qui s’oppose le plus farouchement à la chasse à la baleine. Selon les organisations de défense de l’environnement, la chasse à la baleine, pratiquée notamment par le Japon, la Norvège et l’Islande, n’est pas rentable et bénéficie dans certains pays de subventions.

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