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Une aire marine protégée en Antarctique pour 2010…

La proposition de la délégation britannique d’établir une Aire Marine Protégée (MPA) en Antarctique – dans une zone située au sud des îles Orcades – a été acceptée, lors d’une réunion de la Commission pour la Conservation des Ressources marines vivantes de l’Antarctique (CCAMLR), tenue au mois de novembre en Tasmanie.

L’Aire Marine Protégée des Orcades, d’un peu moins de 94 000 kilomètres carrés, est située au nord de la mer de Weddell, à l’est de la pointe de la péninsule Antarctique, un territoire privilégié pour l’alimentation des baleines à bosse. Grâce à cette décision, la superficie mondiale des eaux protégées augmente de 4%, selon Louisa Wood, du Programme de l’UICN. La superficie mondiale des eaux protégées représente aujourd’hui 0,92% des océans du monde, une surface encore loin derrière celle correspondant aux zones terrestres protégées, soit environ 12% du territoire mondial, selon certaines estimations.

La protection formelle de cette nouvelle MPA deviendra effective en mai 2010. Aucune activité de pêche, de rejet ou d’évacuation des déchets des navires de pêche ne seront admis dans la zone. La British Antarctic Survey prévoit de poursuivre ses recherches sur ce territoire, car la désignation de la MPA est une opportunité extraordinaire d’améliorer son suivi et d’effectuer un monitoring de l’effet des activités humaines et du changement climatique sur l’océan austral.

« La création d’une zone de protection de la vie marine dans l’Antarctique est une décision positive que l’on attendait depuis longtemps« , a déclaré Erich Hoyt, chercheur et consultant pour le Programme MPA au WDCS. « Nous avons encore un très long chemin à parcourir. La Mer de Ross, de l’autre côté de l’Antarctique, en attente de validation pour devenir une MPA, a besoin du même genre de protection, de toute urgence. En attendant la décision, le gouvernement britannique mérite toutefois d’être applaudi pour ses initiatives en matière de conservation. Maintenant, nous avons besoin d’augmenter ces zones protégées en haute mer, dans l’Antarctique et dans le reste du monde. »

 

Source : WDCS

 

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