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Baleine : la CBI propose un compromis pour le Japon…

TOKYO – La Commission baleinière internationale (CBI) a proposé mardi que le Japon soit toujours autorisé à pratiquer la chasse à la baleine dite « scientifique », mais à condition qu’il accepte une réduction du nombre de cétacés tués.

Greenpeace et le Fonds mondial pour la Nature (WWF) ont sévèrement condamné ce projet de compromis destiné à surmonter l’impasse dans laquelle s’enlisent les discussions avant la prochaine réunion de la CBI prévue en mars en Floride (Etats-Unis).

Greenpeace a dénoncé « un retour dangereux au 20e siècle, lorsque les baleines étaient chassées jusqu’à frôler l’extinction », tandis que WWF a reproché à ce projet de compromis de « légitimer » la chasse « scientifique » à la baleine pratiquée par le Japon.

Ce projet de compromis, qui n’a pas été approuvé par les membres de la CBI, ne précise pas le quota de chasse qui serait accordé au Japon.

Il autoriserait le Japon à continuer à pratiquer la chasse « scientifique » à la baleine, mais sous un strict contrôle tout en permettant de sauvegarder la population des cétacés, a affirmé le président de l’organisation Cristian Maquieira.

Les navires seraient suivis par des systèmes de surveillance par satellite, selon ce projet prévoyant aussi des analyses ADN d’échantillons de viande de baleine, souvent vendue au Japon dans les restaurants et le commerce, pour détecter la pêche illégale.

Un responsable de l’Agence des pêcheries japonaises, Toshinori Uoya, a déclaré que « la nouvelle proposition était destinée à sortir de l’impasse de la CBI, en mettant de côté les arguties sur la nature de la chasse – s’agit-il de pêche commerciale ou de chasse scientifique, ou de chasse pratiquée par une population indigène pour assurer sa subsistance ».

Il s’est refusé à dire si « la proposition était bonne ou mauvaise pour le Japon ».

La CBI impose depuis 1986 un moratoire illimité proscrivant la chasse commerciale à la baleine. L’organisation autorise toutefois, selon des quotas précis, la chasse au nom de la « recherche scientifique », pratiquée notamment par le Japon.

La semaine dernière le Premier ministre australien Kevin Rudd avait averti que le Japon devait cesser de s’adonner à la chasse à la baleine sous peine de se voir traîner devant les tribunaux internationaux.

© AFP – 23 février 2010  

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