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Baleines : l’existence de la CBI menacée faute d’accord…

WELLINGTON – La Commission Baleinière Internationale (CBI), qui réglemente la chasse et la conservation des baleines, pourrait disparaître si aucun accord n’est trouvé pour autoriser une chasse commerciale limitée du cétacé, a estimé jeudi le représentant de la Nouvelle-Zélande.

« Je pense qu’il y a un gros risque et je ne m’en réjouis pas », a déclaré à la presse Geoffrey Palmer, ex-Premier ministre néo-zélandais qui préside à Wellington un groupe de travail de la CBI chargé de négocier un accord international.

« Nous ne pouvons pas nous permettre d’enterrer la CBI parce que, sinon, il n’y aura plus aucun outil international pour protéger les baleines », a ajouté M. Palmer.

La Nouvelle-Zélande penche pour une chasse commerciale limitée des baleines sur les dix prochaines années, à condition que le Japon, la Norvège et l’Islande réduisent le nombre de leurs prises.

Un moratoire de la CBI datant de 1986 proscrit la chasse commerciale mais la Norvège et l’Islande l’ignorent tandis que le Japon exploite une faille juridique du texte, affirmant pêcher à des fins scientifiques.

Selon M. Palmer, ces trois pays ont augmenté leurs prises au cours des dernières années.

« En ce moment, le nombre de baleines pour lesquelles des quotas ont été fixés représente plus de 3.000 cétacés — il convient de diviser ce chiffre par deux, voire plus dans certaines zones », a déclaré M. Palmer.

Le représentant néo-zélandais doit se rendre la semaine prochaine à Washington pour une réunion rassemblant les représentants de 30 pays du groupe de travail de la CBI chargé de dégager un accord avant la réunion annuelle de la Commission en juin au Maroc.

Un premier projet doit être soumis le 22 avril.

Début mars, les 88 pays membres de la Commission avaient conclu trois jours de discussions à St Pete Beach (Etats-Unis) sans sortir du bras de fer qui oppose les Australiens aux Japonais, grands amateurs de viande de baleine.

L’Australie s’oppose bec et ongles à une reprise de la chasse commerciale et menace même d’attaquer le Japon en justice si les pêcheurs nippons continuent à chasser en Antarctique.

©AFP / 01 avril 2010 / 09h06

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