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Aires marines protégées : peau de chagrin…

Monaco accueille aujourd’hui et demain la « Monaco Blue Initiative ». Une rencontre internationale sur les aires marines protégées. Elles ne représentent que 2% des océans.

Monaco a créé l’une des premières réserves marines intégrales en 1977. Sur la partie Est du littoral, la pêche et la navigation y sont interdites. Très vite l’effet réserve a fonctionné : l’herbier de posidonie a été préservé, les populations de Mérous et de langoustes se sont reconstituées. La réserve est devenue un gisement.« La faune ne connait pas les frontières de la réserve » commente Bernard Fautrier directeur de la fondation Albert II. « La réserve essaime ses populations de poissons et de crustacés à l’extérieur. » Les mers recouvrent 70 % de la surface du globe. On compte mille aires marines protégées dans le monde, dont la surface totale représente à peine 2 % des océans. A Nagoya le sommet de l’ONU sur la biodiversité s’est fixé un objectif : atteindre 10% d’aires protégées en 2020. A Monaco des professionnels de la pêche, des politiques, des scientifiques vont échanger sur cette question qui peut les opposer. « Il faut éviter le conservationnisme » prévient Bernard Fautrier, « il n’est pas question de mettre toutes ces zones sous coche. Il s’agit de préserver la nature mais aussi les emplois et l’économie. » Sans pour autant transformer les pêcheurs en guide touristique. En Grèce, les pêcheurs acceptent plutôt bien les zones de protection du phoque moine. Ils ne voient plus dans l’animal un concurrent direct qui vient pêcher dans leurs filets mais un outil touristique. L’observation des phoques génère un revenu complémentaire à celui de la pêche. Mais attention aux effets pervers. Les aires protégées attirent au point de provoquer une sur fréquentation des milieux. Certains tentent une parade comme les Galápagos : avec une taxe conséquente pour l’accès au site et un quota annuel de visiteurs à ne pas dépasser. Dans le sanctuaire pélagos en Méditerranée, les mammifères marins sont protégés. Parce qu’ils sont nombreux à croiser dans cette mer dite des ligures. Le Whale Waching s’y est développé. L’observation des dauphins doit appliquer un code de bonne conduite pour éviter de déranger ou de blesser les animaux. Source : france-info.com  (13.02.11) 

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