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Conclusion d’un accord pour la gestion de la pêche dans le nord-est du Pacifique…

Un nouvel accord a été conclu pour la gestion de la pêche dans la région du nord-est du Pacifique, qui devrait permettre de protéger 41,7 millions de km2 de fonds océaniques et toutes les créatures marins qui y vivent.

Les pays entourant la région du Pacifique Nord sont parvenus à un accord qui selon les groupes de protection de l’environnement devrait aider à protéger 41,7 millions de km2 de fonds océaniques d’une technique destructrice de pêche, pratiquée avec des chaluts de fond.

L’accord conclu lundi préconise la création d’une organisation pour gérer les pêcheries des fonds marins de la région Pacifique Nord, et fixe une limite à application immédiate sur le développement des chaluts de fond dans les eaux internationales s’étendant entre Hawaii et l’Alaska.

L’accord a été conclu la semaine dernière à Vancouver par les Etats-Unis, le Japon, le Canada, la Chine, la Corée du sud, la Russie et Taiwan, après près de cinq ans de négociations.

41,7 millions de km2 de fonds océaniques seront couverts par le nouveau traité

Les groupes de protection de l’environnement se plaignent depuis longtemps des dégâts provoqués par les bateaux utilisant des filets lestés et d’autres outils de pêche qu’ils traînent dans les fonds marins. Ces techniques sont particulièrement destructrices pour les écosystèmes sensibles et la vie aquatique des fonds océaniques.

L’utilisation d’un chalut de fond peut endommager les monts sous marins – les montagnes ou les anciens volcans s’élevant depuis le fond de la mer mais sans atteindre la surface de l’océan- qui attirent les poissons et abritent de nombreuses espèces de coraux, d’éponges et d’autres créatures marines, d’après ce qu’avaient indiqué les Nations Unies dans un rapport datant de 2006.

Cette technique fige tout ce qui se trouve en dessous du navire de pêche, d’après les explications de Ben Enticknap, militant pour le groupe Oceana, l’un des groupes de défense de l’environnement ayant participé aux négociations. La mesure provisoire s’appliquant au nord-est du Pacifique laissera aux scientifiques suffisamment de temps pour étudier les réserves de poissons et pour élaborer un plan de gestion sur le long terme pour la région.

« L’idée est que nous pouvons développer une pêcherie plus durable » a indiqué Ben Enticknap.

Une limite provisoire était déjà en vigueur dans la région du nord-ouest du Pacifique, et beaucoup s’inquiétaient du fait que la partie Est ne soit pas protégée, d’après ce qu’indique l’accord conclu lundi.

Les scientifiques affirment que les flottes de pêche se tournent de plus en plus vers les eaux internationales – ou hautes mers-, y compris le Pacifique Nord, alors que les réserves de poissons diminuent considérablement dans les régions côtières, et que les technologies de repérage de poissons se sont améliorées.

Des accords spécifiques ont déjà été conclus sur la gestion de certaines espèces de poissons particulières comme le thon, mais les poissons vivant à proximité des monts sous marins ont vu leur population considérablement diminuer, d’après Daniel Pauly, un scientifique de l’Université de Colombie Britannique.

Un grand nombre des espèces qui sont prises ou tuées par inadvertance par les chaluts de fond dans les monts sous marins ont également besoin de temps pour se reproduire et reconstituer leur population, d’après le scientifique.

Ce dernier a indiqué que les nouvelles protections étaient une bonne idée mais qu’il n’était pas encore certain que la nouvelle organisation aurait le pouvoir nécessaire pour faire appliquer des restrictions.

Les groupes de protection de l’environnement ayant participé aux négociations ont déclaré qu’ils restaient préoccupés par les 13,2 millions de km2 d’eaux qui ne sont toujours pas protégés, entre la région concernée par le nouvel accord, et celle concernée par l’accord précédent portant sur le Sud Pacifique.

Source : actualites-news-environnement.com  (08.03.11)

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