RADIOACTIVITE – Au large de Fukushima, l’océan Pacifique subit des niveaux d’iode 1.850 fois supérieurs à la normale. Les conséquences pour les écosystèmes marins sont difficiles à prévoir…
Des poissons passés au compteur Geiger et des ports de pêche dévastés. Les côtes japonaises qui ont subi le tsunami puis les fuites radioactives de la centrale de Fukushima ont affiché dimanche des niveaux d’iode radioactif 1.850 fois supérieurs à la normale, soit 40 becquerels par litre, selon l’agence de sûreté nucléaire japonaise. Quelles seront les conséquences pour la faune et la flore marines ? Dix semaines pour diviser l’iode par mille Selon Tepco et l’Agence de sûreté nucléaire (ASN), la radioactivité relâchée dans la mer se dilue avec les marées, et le risque sur les algues et les animaux marins ne serait pas important. Toutefois, les fuites d’eau contaminée issue des réacteurs inquiètent les autorités: «De l’eau hautement radioactive s’écoule dans les bâtiments puis retourne en mer, ce qui est préoccupant pour les poissons et végétaux marins», déclare Olivier Isnard, expert de l’Institut français de la radioprotection et de la sûreté nucléaire (IRSN).Pour David Boilley, physicien et président de l’Acro (Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest), l’absence d’études sur les impacts de la radioactivité sur la faune et la flore ne permettent pas de savoir quelles seront les réelles conséquences de l’accident. «Les algues et les poissons concentrent l’iode mille fois plus que l’eau, explique-t-il à 20minutes.fr. Mais l’iode n’ayant qu’une durée de vie de huit jours, au bout de dix semaines il n’y aura plus qu’un millième de la radioactivité actuelle dans l’océan et les animaux marins».
Audrey Chauvet
Source : 20minutes.fr(28.03.11)
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