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Baleines : des ONG critiquent le commerce d’espèce en danger Islande/Japon…

SAINT-HELIER (Jersey) – Deux ONG internationales accusent l’Islande, l’un des derniers pays à chasser les baleines, de développer leurs exportations de rorquals communs vers le Japon et de créer ainsi un commerce d’espèce en danger, dans un rapport présenté à Jersey. whale meat- (C) davidlewis_Flickr.jpgCes exportations ne sont pas illégales mais constituent un abus des règles encadrant le commerce des espèces menacées (Cites) et la convention sur la chasse baleinière, estiment la Société de conservation des baleines et des dauphins (WDCS) et l’Agence environnementale d’investigation (EIA).

Depuis 2008, les navires islandais ont capturé 273 rorquals communs, une espèce considérée comme menacée, dont la quasi-totalité a été exportée vers le Japon, selon cette enquête rendue publique à Jersey cette semaine, en marge de la session annuelle de la Commission baleinière internationale (CBI).

L’Islande pratique la chasse commerciale des grands cétacés en vertu d’une objection au moratoire international en vigueur depuis 1986.

En dépit d’une consommation de viande de baleine en baisse au Japon, le rorqual islandais a trouvé preneurs en raison de son prix moindre et parce que le rorqual commun est considéré comme la meilleure espèce à manger au Japon, explique à l’AFP Clare Perry, militante d’EIA.

Ces exportations, qui se sont fortement développées en 2010, sont en train de créer un commerce d’espèces en danger au Japon, a affirmé la militante qui a enquêté pendant plusieurs semaines au Japon en début d’année.

L’Islande a également exporté du rorqual vers la Lettonie et le Belarus, affirme Nicolas Entrup, de la WDCS, alors que légalement, le pays ne peut faire ce commerce qu’avec la Norvège et le Japon.

Les deux associations appellent la Commission baleinière internationale (CBI) à condamner la croissance de ces exportations.

Le commerce n’est pas un sujet de la CBI, a répliqué Tomas Heidar, le commissaire islandais à la commission, interrogé par l’AFP. Ce qui compte du point de vue de la protection, c’est combien de baleines sont capturées, pas où elles sont consommées, a-t-il affirmé.

Source : romandie.com  (14.07.11)  Actualité récente en rapport :Le dossier des baleines devant la Cour internationale de Justice de La Haye !   Islande : pause dans la chasse à la baleine…    L’Europe inflexible sur la baleine !    Sea Shepherd empale des baleines !   Une étude sur les baleines à bosse de l’océan Indien présentée à la Commission Baleinière Internationale…    La baleine dans le monde : combien, qui la chasse ?   La commission baleinière internationale en quête de transparence…    Voir également notre dossier complet sur le thème : La chasse baleinière…  

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