A l’heure où de nombreuses espèces disparaissent, d’autres se font connaître. Chercheuse à l’Université Monash (Australie), Kate Charlton-Robb a remarqué que des colonies de dauphins établies dans la région des Gippsland Lakes et dans la baie de Port Phillip, au sud de Melbourne, étaient sensiblement différentes des autres espèces connues jusqu’alors.
Conservateur en chef du département « Mammifères » au Museum Victoria, une institution qui s’investit énormément dans les études sur la biodiversité, le Dr Rowe s’est de son côté félicité que, « grâce à l’application rigoureuse des nouvelles technologies, les chercheurs révèlent que notre patrimoine biologique est en réalité beaucoup plus diversifié que ce que nous pensons ». Cette découverte prouve en effet, une fois encore, que la Terre pourrait receler de nombreux secrets.
« Même si nous avons effectué un long chemin, cette étude montre qu’il y a encore de passionnantes découvertes à faire », résume Mme Charlton-Robb, qui ne croit pas si bien dire : selon l’étude « Numbers of living species in Australia and the World » (« Nombre d’espèces vivantes en Australie et dans le Monde »), lancée il y a deux ans par Peter Garrett, ancien ministre de l’Environnement (NDLR : il est aujourd’hui ministre de l’Education dans le gouvernement de Julia Gillard), 114 000 nouvelles espèces auraient été recensées entre 2006 et 2009. Un chiffre déjà étonnant mais qui devrait être amené à continuer d’augmenter puisque les spécialistes estiment que la Terre pourrait abriter jusqu’à cent millions d’espèces !
L’Australie est malheureusement l’un des rares pays à mettre à jour régulièrement le recensement des espèces animales. Les Tursiops australis de leur nom scientifique, eux, semblent une espèce particulièrement rare, 150 individus ayant pour l’heure été recensés. Raison de plus pour en prendre grand soin.
Source : zegreenweb.com (15.09.11)