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Roscoff (29) – Les images du rorqual aperçu dans le chenal…

Un petit rorqual a été aperçu jeudi matin, vers 11 h, à Roscoff, par trois plongeurs de la station biologique. Le cétacé d’environ 10 m se trouvait dans le chenal. Sami Hassani, spécialiste de la question à Océanopolis, explique que l’observation de ces espèces est plus courant aujourd’hui près de nos côtes révélant une amélioration de la condition de espèces qui ont semble-t-il profité des mesures engagées depuis plus d’une vingtaine d’années pour leur préservation.
  Minke whale (C) Mike Baird 3009.jpgPlongeur depuis 30 ans, Yann Fontana avoue qu’il n’a jamais vu un rorqual aussi près des côtes. Craignant que l’animal soit égaré et qu’il s’échoue, les trois plongeurs de la station biologique de Roscoff ont immédiatement alerté la capitainerie du port de Roscoff et Océanopolis.

Pas d’autres signalementSami Hassani, chef du service mammifères marins à Océanopolis, indiquait ce matin que l’animal n’avait pas été signalé, pour l’heure, à d’autres endroits du littoral nord-breton et que de ce fait, il n’avait pas dû s’échouer.

Il précise que deux espèces de rorquals sont observés autour de la Bretagne, le petit rorqual comme celui qui a probablement été vu par les Roscovites, et le rorqual commun qui peut atteindre jusqu’à 25 m et que l’on observe généralement un peu plus loin de côtes, au delà du plateau continental.

La population de petits rorquals relativement abondanteSami Hassani explique également que la population de petits rorquals est celle qui a le moins souffert de la chasse à la baleine et qu’elle est abondante. De nombreux membres ont été observés en Mer du Nord et en Manche et il n’est donc pas si étonnant à ses yeux que l’on puisse en voir près des côtes bretonnes.

Pour ce qui est du rorqual commun, le spécialiste brestois remarque qu’on en observe également de plus en plus, notamment dans le Golfe de Gascogne. L’espèce bénéficie également, selon lui, des mesures engagées depuis les années 80 pour la protection des baleines.

Les principaux risques pour ces espèces sont désormais les collisions avec des navires ou la pollution dont les effets ne sont pas encore totalement mesurés.

Un échouage en moyenne par an sur les côtes bretonnesSami Hassani constate en tout cas que le nombre d’échouages a tendance à augmenter sur les côtés bretonnes depuis quelques années, ce qui est positif à ses yeux car cela prouve aussi que la population augmente. « Nous avons en moyenne un échouage par an sur les côtes bretonnes, le plus souvent sur la côte Atlantique mais il arrive également qu’ils se produisent sur les côtes de la Manche, comme à Kerlouan il y a quelques années », explique-t-il.

Le retour de la baleine à bosseAutre bonne nouvelle : le retour constaté de la baleine à bosse (mégaptère). « Nous avons eu deux observations cette année, dont une dans le secteur d’Ouessant », indique-t-il, ajoutant que de nombreuses observations ont été faites près des îles britanniques où l’espèce se plaît. « Il semble vraiment que les populations se reconstituent », se réjouit le scientifique qui en profite pour rappeler qu’un numéro de téléphone existe – joignable 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 – pour signaler la présence d’un mammifère marin en difficulté ou égaré, près des côtes bretonnes (02.98.34.40.51.).

Source & vidéo : letelegramme.com  (22.09.11) Actualité récente en rapport :Roscoff – Un rorqual de 10m dans le chenal…    

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