Publiant ses résultats dans le Journal of Experimental Biology, une chercheuse américaine a filmé, à Hawaï, des femelles de dauphin gravides, et mesuré précisément la gêne que cet état occasionnait à ces animaux : leur vitesse s’en trouve réduite de moitié, les rendant plus vulnérables aux attaques des prédateurs.
« Quand un dauphin en gestation nage à 1,70 mètres par seconde, il subit la même force de résistance [de l’eau] qu’un dauphin non gravide nageant à 3,40 mètres par seconde. Donc, le dauphin gravide ne peut aller qu’à la moitié de la vitesse d’un dauphin non gravide (…) « , constate le Dr Noren.
Elle s’est également intéressée à l’amplitude du balayage vertical (propulseur) de la nageoire caudale : « les femelles gestantes montrent une réduction de 13% de cette amplitude. Cela pourrait être à cause de la façon dont se positionne le fœtus, si loin en arrière dans leur corps : la région de l’abdomen est trop tendue et cela limite leurs mouvements », explique la scientifique.
Cela ralentit ces femelles de manière significative. Leur vitesse maximale est limitée à environ 13 kilomètres par heure, contre 22 pour les autres individus. La vitesse de déplacement d’une orque (prédateur naturel du dauphin) étant de 14 à 30 kilomètres par heure, « on peut voir combien les animaux gravides peuvent être beaucoup plus vulnérables », conclut le Dr Noren.
Source : maxisciences.com (27.11.11)