Un projet de science participative, le Whale project, propose aux citoyens d’aider les scientifiques à comprendre le langage des orques et des globicéphales en regroupant les sons par similarité. Sur un site Internet, une interface facile permet ainsi de s’immiscer dans le monde des cétacés.
Mode de vie et structure socialeQuel est le but de cette démarche ? Les chercheurs ont déjà remarqué que les sons émis par certains cétacés, comme les orques, varient considérablement d’une famille à l’autre. Ce qu’ils souhaitent maintenant comprendre, c’est ce que ces sons signifient. Leur compréhension est déjà assez avancée pour les orques. Mais les subtilités du langage des globicéphales échappent encore pour beaucoup aux zoologistes.En outre, comme chacun des sons est localisé, cette étude donne des indications sur la structure sociale et le mode de vie (migration par exemple). L’organisation sociale des orques est particulièrement bien connue car, dans le monde entier, les pods sont régulièrement suivis par des amateurs et des scientifiques. Mais la structure sociale des globicéphales a fait l’objet de moins de travaux.
La science participative au service des cétacésUne démarche qui relance le débat de la science participative (ou science citoyenne). Ce n’est pas la première fois que des scientifiques font appel à des citoyens afin de les aider dans leurs recherches. C’est notamment une pratique assez courante en astronomie ou dans le domaine de la biodiversité. Zooniverse, qui est partenaire de l’université de Saint-Andrews pour le Whale Project (avec d’autres associations), est d’ailleurs un spécialiste de la science participative.Mais la science participative est aussi controversée car par définition, les personnes qui s’y impliquent ne sont pas scientifiques et n’observent pas les étoiles où la biodiversité de la même manière. D’où la nécessité d’encadrer les citoyens et de leur donner des consignes claires. Si vous décidez de vous lancer dans cette expérience, n’oubliez pas de passer par la page des consignes, afin que les critères sur lesquels vos observations reposent soient bien les mêmes que ceux retenus par les biologistes.