L’organisation The Nature Conservancy (TNC), dirige actuellement quatorze nurseries sous-marines destinées à faire grandir des boutures de coraux avant de les transplanter au sein de récifs détériorés.
Ce spécimen tire son nom de son étonnante ramification similaire aux bois d’un cervidé mâle. La croissance de sa structure est particulièrement rapide avec une vitesse de 10 à 20 centimètres par an. Malgré cet avantage, le corail corne de cerf est répertorié parmi la liste des espèces menacées par le gouvernement fédéral américain.
Un protocole délicat
Au total, une douzaine de nurseries ont été mises en place, en collaboration avec d’autres organisations. Sur place, chercheurs et bénévoles s’attèlent à faire grandir des boutures de coraux selon un protocole bien particulier. Dans un premier temps, des fragments de branches d’environ trois centimètres sont prélevés à l’aide de pinces directement sur des organismes vivant à l’état sauvage. Les morceaux de corail sont ensuite introduits dans une des quatorze nurseries de TNC.
De là, chaque bout de branche est collé sur une rondelle en béton puis fixé à un socle exposé à la lumière. Il faut ensuite attendre que le corail atteigne cinq centimètres de diamètre et de longueur avant de le transplanter dans un récif naturel. La croissance des fragments de coraux cornes de cerf nécessite un suivi rigoureux. Les boutures sont régulièrement mesurées et nettoyées pour éviter la prolifération d’algues nuisibles. Les chercheurs les exposent également à différentes températures afin de les préparer à leur transplantation en milieu sauvage.
Objectifs : transplanter 5.000 coraux
Le projet dirigé par TNC et ses collaborateurs compte à ce jour 28.000 fragments de coraux cultivés au sein des nurseries. L’organisation espère pouvoir transplanter avec succès au moins 5.000 coraux sur 34 sites différents. Cette méthode de croissance artificielle pourrait être la solution à la restauration de récifs coralliens. Ces environnements naturels, indispensables au développement de nombreux organismes marins, sont actuellement en proie à de nombreuses menaces comme la pêche au chalut, la pollution, les séismes ou encore les efflorescences de plancton.
Source : maxisciences.com (30.01.12)