Partager Les nanoparticules représentent un formidable progrès technologique mais les effets sanitaires et environnementaux sont encore mal connus et découverts petit à petit. Deux études récentes montrent la nocivité des nanoparticules de polystyrène chez le poisson mais aussi chez le poulet. Et les humains ?
Pourquoi les nanoparticules de polystyrène perturbent-elles le métabolisme des lipides ? Car certaines protéines viennent s’agglutiner autour d’elles, en formant une sorte de couronne protéique. Parmi celles-ci, l’apolipoprotéine A1, qui est fortement impliquée dans la formation des lipides aussi bien chez les poissons… que chez les humains.Poissons, poulets et… humainsIl y a deux semaines, une étude dans Nature Nanotechnology faisait également état des méfaits de ces nanoparticules de polystyrène, sur les poulets cette fois-ci. Des chercheurs new-yorkais montraient qu’à des doses auxquelles un humain pourrait raisonnablement être exposé, elles perturbent l’absorption du fer et de quelques vitamines au niveau des intestins.Les nanoparticules représentent une piste prometteuse pour la recherche et l’industrie, mais il semblerait que les effets ne soient pas encore tous compris. À cette taille, la matière ne réagit pas de la même façon qu’à grande échelle. De plus en plus d’études montrent leur toxicité sur l’environnement ou sur la santé. Une fois encore, le progrès technologique est allé plus vite que l’analyse de son impact…Afin de mieux informer les consommateurs, deux décrets, issus de la loi Grenelle 2 et parus au Journal officiel le 19 février, obligeront à partir du 1er janvier 2013, les producteurs, distributeurs et vendeurs à mentionner la présence et le cas échéant la quantité de nanoparticules dans leurs produits. Le consommateur saura donc ce qu’il achète. Néanmoins, rien ne sera dit sur les risques qu’il encourt.
Source & liens utiles : 985fm.ca (24.02.12)