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D’autres espèces hybrides…

Le croisement entre des ours polaires et des grizzlys n’est que la partie émergée de l’iceberg. Car les phénomènes d’hybridation d’espèces liés aux changements climatiques concernent aussi de nombreux mammifères marins. D’après une étude parue en 2010 dans la revue « Nature », 34 espèces seraient affectées par la fonte accélérée de la banquise, qui pourrait avoir totalement disparu en été d’ici à la fin du siècle.



Des populations jusqu’ici séparées par les glaces se croisent déjà en mer : des hybrides de narval et de béluga ont ainsi été observés et des espèces différentes de phoques, de marsouins ou de morses pourraient demain s’accoupler. En 2009, une baleine apparemment métissée, issue d’une baleine boréale et d’une baleine franche, a été photographiée dans la mer de Béring. Les baleines franches du Pacifique nord, estimées à seulement deux cents individus, pourraient du coup disparaître si les croisements avec des baleines boréales se multipliaient. Car plus une espèce est en péril, moins elle a de chances que ses individus se rencontrent entre membres d’une même famille. En s’hybridant avec des espèces cousines, le narval comme l’ours blanc perdent souvent au passage des gênes spécifiques à leur espèce. A l’image du pizzly réputé moins bon nageur que son cousin polaire, et dont les pattes seraient mal adaptées à la glace.

Source : leparisien.fr (24.10.12)

Source photo : wikipedia.org 

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