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L’observation des dauphins réglementée à Maurice…

Les autorités mauriciennes ont décidé de règlementer l’observation des dauphins, une activité qui ne cesse de s’intensifier au niveau de la côte ouest de l’île. 


Selon une décision des autorités mauriciennes, les embarcations qui souhaitent proposer du « dolphin watching » à leur clientèle devront désormais se plier à quelques règles.   D’abord, l’équipage doit suivre une formation animée par un biologiste marin, une condition obligatoire pour l’obtention d’un permis autorisant la pratique de cette activité dans les baies de l’île. Ensuite, selon la taille des navires, une redevance annuelle devra être acquittée par les opérateurs.   Au niveau de l’horaire, le « dolphin watching » n’est désormais autorisé qu’entre 6 heures et midi et les bateaux devront couper leur moteur ou, tout au moins, ralentir, à l’approche des cétacés afin de ne pas les effrayer.   En effet, la Mauritius Marine Conservation Society (MMCS) n’a cessé d’interpeller les opérateurs touristiques ainsi que les autorités locales sur le stress que pourrait engendrer une telle activité sur les dauphins. Cette ONG a remarqué que ces derniers temps, les dauphins se font de plus en plus rares dans les baies mauriciennes, notamment dans la partie ouest de l’île qu’ils ont l’habitude de fréquenter.   Deux espèces de dauphins sont visibles à Maurice, les dauphins souffleurs et les dauphins à long bec. Ils voyagent souvent par groupe de 20 à 50, faisant le bonheur des amoureux de la nature qui viennent en masse pour admirer ce spectacle. Mais ce show, aussi fascinant soit-il, ne plaît pas toujours aux dauphins, lassés de cette fréquentation massive et incessante.   Chaque jour, quelque 45 bateaux viennent les approcher. « Le record s’élève en décembre 2008 à 76 bateaux ! Si la moyenne est de 12 bateaux simultanés, on a pu observer jusqu’à 29 bateaux en même temps autour des dauphins  », a indiqué le MMCS sur lexpress.mu en 2009.   Le « dolphin watching » est certes très rentable puisqu’il peut apporter chaque année plus de Rs 250 millions (plus de 6 millions d’€) aux opérateurs touristiques, selon cette ONG, mais sans l’application de mesures strictes pour réglementer le secteur, les dauphins finiront par quitter définitivement les baies de Rivière- Noire, Tamarin ou encore celle de Pointe-Moyenne. Les nouvelles législations promulguées par les autorités locales devront ainsi garantir la survie à plus long terme de cette activité et permettre aux dauphins, dans la foulée, de ne pas être trop investis.

Source : linfo.re (22.01.13) Source photo : wikipedia.org
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