Réseau-Cétacés

Le véritable coût de la chasse à la baleine au Japon…

Une nouvelle étude du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) démontre que l’industrie moribonde de la chasse à la baleine au Japon est maintenue à flot par l’argent du contribuable à hauteur de plusieurs millions de dollars par an.



Dans un rapport publié le 5 février et intitulé The Economics of Japanese Whaling (Economie de la chasse à la baleine japonaise), IFAW explique que le gouvernement nippon est allé jusqu’à détourner les fonds d’aide aux victimes du tsunami au profit de la chasse à la baleine. Les aides publiques annuelles octroyées aux chasseurs de baleines japonais s’élèvent en moyenne à 782 millions de yens (6,6 millions d’euros). En 2011, ce chiffre a toutefois atteint environ 2,28 milliards de yens, soit près de 20 millions d’euros.

Élaboré au terme d’une année de recherches commanditées par IFAW à plusieurs agences japonaises de premier plan, ce nouveau rapport décrit avec une précision implacable une industrie de la chasse à la baleine aux abois, en se fondant principalement sur les informations du gouvernement japonais, présentées de façon inédite.

Si les résultats de cette étude prouvent que la chasse à la baleine n’est pas rentableet qu’elle alimente un marché en rapide déclin, elle démontre aussi que l’observation des baleines constitue quant à elle un secteur en plein essor.

Patrick Ramage, Directeur du programme Baleines d’IFAW, a ainsi déclaré : « Et voilà, pour la première fois, c’est écrit noir sur blanc ; le rapport d’IFAW prouve sans conteste que l’industrie cruelle de la chasse à la baleine au Japon est en faillite et que les contribuables nippons en font les frais. Cette industrie cruelle et dépassée est déficitaire et n’a aucun sens sur le plan économique. Plutôt que de vouer la population japonaise aux gémonies, l’heure est venue pour les citoyens engagés, les ONG et les gouvernements du monde entier d’accompagner ce pays dans sa transition de la chasse à l’observation des baleines, une solution rentable qui profiterait aux baleines, à la population et aux communautés côtières du Japon et d’ailleurs.»

L’observation des baleines rapporte environ 2,1 milliards de dollars chaque année. Rien qu’au Japon, cette activité a généré quelque 22 millions de dollars en 2008. Une trentaine d’opérateurs répartis à une dizaine d’endroits le long du littoral japonais proposent actuellement des excursions d’observation des baleines.

La flotte des baleiniers japonais a levé l’ancre pour l’Antarctique au mois de décembre dernier pour aller harponner un millier de baleines, faisant fi de plusieurs lois internationales et des critiques de nombreux pays.

Le Japon chasse les baleines à des fins prétendument scientifiques en dépit de l’interdiction de la chasse à la baleine commerciale à l’échelle mondiale. Selon IFAW, le Japon se cache derrière une science de façade pour s’adonner à une chasse purement commerciale.

IFAW s’oppose à la chasse à la baleine, une pratique cruelle et inutile. Les scientifiques s’accordent à dire qu’il n’existe aucune manière propre de tuer une baleine, comme en attestent des vidéos de chasse à la baleine montrant certaines d’entre elles agoniser pendant plus d’une demi-heure avant de mourir. En outre, la viande est en grande partie stockée ou vendue à bas prix aux écoles et aux hôpitaux, faute de demande.

Auteur

Fonds International pour la Protection des Animaux

Source :
notre-planete.info (07.02.13)

Source photo :
en.wikipedia.org (07.02.13)


Lire, en complément :

Chasse à la baleine : un gouffre financier pour le Japon !


Quitter la version mobile