Le jour J, samedi 29 juin, est enfin arrivé pour ma mission cétacés avec Cybelle Planète. Je fais la connaissance des écovolontaires et de l’équipage. Après quelques courses, le skipper et l’écoguide nous expliquent la vie à bord et les quarts d’observation. Pour chaque tour de 2h (un groupe de 3 écovolontaires), il y a 2 fiches pour noter les données GPS, le climat, les caps et les espèces observées. Nous partons donc vers 17h. On se pose en mouillage pour cause de vent fort.
Le lundi est officiellement le premier jour d’observation au large, après 2 nuits au mouillage. Les dauphins bleu et blanc pointent le bout de leur rostre en début de journée. Ils ont beaucoup nagé à l’étrave du bateau, par groupe de 4 ou 5.
Le jour se déroule ainsi avec des apparences ponctuelles de nos amis les dauphins. Et c’est à la fin de la journée qu’on voit notre premier rorqual ! Le beau temps est au rendez-vous, avec des beaux couchés de soleil.
Lundi soir on dort au large avec les quarts de surveillance de nuit pour réagir si un bateau navigue vers nous (afin d’éviter des éventuelles collisions). Rien à signaler et chaque nuit se passe très bien.
Toujours avec le beau temps, le lendemain les dauphins viennent nous rendre visite (on a aussi vu quelques dauphins communs). On a remarqué qu’on voyait plus d’animaux en début et fin de journée, où justement, on a observé 2 rorquals qui nageaient ensemble à l’horizon.
Après mon quart de nuit (de 2h à 4h du matin), un rorqual à soufflé près du bateau, je l’ai manqué de peu !
Le lendemain (mercredi), le temps était gris. On a navigué qu’avec la voile grâce au vent fort (et un peu de pluie). On a vu 3 rorquals dont un jeune qui semblait errer à la surface (il a du perdre sa mère). On a pensé que son avenir serait incertain. On a observé 5 ou 6 dauphins qui l’accompagnaient et le suivaient en faisant des aller-retours. Ils ont sûrement senti qu’il était en détresse.
La nuit on est revenue au mouillage à cause de mauvais temps. Puis on est repartis le lendemain au dessus des canyons où l’on pourrait éventuellement voir des cachalots. On a mit l’hydrophone et scruté l’horizon, en vain. Il y avait beaucoup de houle mais le soleil était bien là.
Le lendemain matin (vendredi), on retourne au port pour finir notre séjour en nettoyant et rangeant le voilier.
Pendant le séjour on a vu beaucoup de méduses et quelques poissons lune.
On apprend beaucoup durant la mission, que ce soit la vie en promiscuité ou le fonctionnement d’un suivi de population. Malgré quelques rudiments (la vie en bateau), on en rentre ravis car on a participé à un projet pour récolter des données scientifiques qui serviront officiellement pour l’étude des cétacés. On a été acteurs d’une cause qui est la préservation des océans et du monde marin.
Pour cette semaine, la réservation était complète et je suis contente de voir que des gens n’hésitent pas à participer pour rendre service à nos mers si fragiles !
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