Réseau-Cétacés

L’audition de la CIJ sur la chasse à la baleine nippone s’achève sur un espoir de justice pour les cétacés… !

(La Haye, Pays-Bas – 17 juillet 2013) – L’audition sur le différend opposant les gouvernements australien et japonais devant la Cour international e de Justice au sujet de la chasse à la baleine nippone dans les eaux de l’Antarctique a pris fin hier. IFAW ( Fonds international pour la protection des animaux – www.ifaw.org ) espère que  l’affaire permettra de mettre un terme à cette activité prétendument scientifique et d’apporter une meilleure protection aux cétacés. 800px-Bac_rp_002.jpg

 


Plusieurs mois peuvent s’écouler avant que le jugement clôturant ces trois semaines d’audition ne soit prononcé. Malgré tout, IFAW pense que cette affaire a permis de révéler au grand jour la nature commerciale de cette chasse « scientifique ».

 

Plusieurs commissions indépendantes de juristes internationaux chargées de l’étude du programme de chasse à la baleine scientifique du Japon ont invariablement conclu à son caractère « illicite » en vertu du droit international*. IFAW est convaincu que la Cour internationale de Justice arrivera à la même conclusion.

 

D’après Vassili Papastavrou, biologiste d’IFAW spécialiste des baleines, « l’Australie a présenté un dossier solide. La Commission baleinière internationale (CBI) a été créée pour que des décisions multilatérales sur la conservation et la gestion des populations de cétacés puissent être prises. Le Japon a vainement essayé de justifier sa décision unilatérale de poursuivre la chasse à la baleine commerciale dans les eaux du Sanctuaire baleinier de l’océan Austral. Je suis persuadé que les juges de la Cour internationale de Justice s’accorderont sur la nécessité de mettre un terme aux activités nippones. »

 

Patrick Ramage, Directeur du programme Baleines d’IFAW , ajoute : « Nous sommes heureux que la chasse à la baleine dite « scientifique »ait été examinée par la Cour internationale de Justice et que sa véritable nature ait été percée à jour : cette pratique cruelle et obsolète n’a aucune valeur scientifique. Le Japon n’a pas besoin d’attendre de connaître le jugement officiel, nous l’exhortons à mettre fin dès à présent à la chasse « scientifique » à la baleine. »

 

Du jugement de la Cour dépendra non seulement le sort des baleines du sanctuaire de l’océan Austral, mais aussi le respect futur de tous les accords multilatéraux sur la protection de l’environnement . * *

 

Depuis l’entrée en vigueur d’un moratoire mondial sur la chasse commerciale à la baleineen 1986, le Japon a tué plus de 14 000 baleines au nom de la science, dont une large majorité dans l’océan Austral.

 

Analysée s scientifiquement, les séquences vidéo de la chasse à la baleine menée par le Japon ont montré que les cétacés mettent parfois plus d’une demi-heure à mourir. IFAW travaille dans les pays pratiquant cette chasse pour promouvoir l’observation des baleines comme une alternative plus humaine, plus durable et plus profitable aussi bien aux baleines qu’aux communautés côtières.

 

Notes aux rédacteurs

 

* Entre 2006 et 2009, IFAW a réuni plusieurs commissions juridiques face à l’essor de la chasse à la baleine prétendument scientifique du Japon, et ce afin de pallier l’inaptitude de la Commission baleinière internationale (CBI) à régler le problème, du fait notamment de la campagne d’achat de votes que mène le Japon au sein de la CBI.

 

** L’affaire portée devant la CIJ ne se limite pas au non-respect d’une ou de quelques clauses d’une convention spécifique, mais concerne de nombreuses clauses en vigueur dans sept traités internationaux, lesquels constituent un socle significatif du droit international en matière d’environnement. Quatre commissions juridiques internationales ont ainsi établi que l’industrie japonaise de la chasse à la baleine scientifique contrevenait à un nombre important de clauses des accords suivants :

 

· La Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine.

· La Convention des Nations unies sur le droit de la mer.

· La Convention sur la diversité biologique.

· La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.

·  La Convention sur la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique.

· La Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage.

· Le Protocole environnemental du traité de l’Antarctique. Source : espacedatapresse.com  (17.07.13) 

Source photo : wikipedia.org  


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