Réseau-Cétacés

Les baleines remportent la bataille contre les sonars de la Marine aux Etats-Unis… !

Les groupes militants écologistes ont remporté un procès qui les opposait à la Marine américaine portant sur l’impact de l’utilisation des sonars anti-sous-marins sur les baleines et autres mammifères marins.

Un juge fédéral en Californie a tranché en faveur des groupes militants écologistes dans le cadre d’un procès contre le gouvernement américain portant sur les exercices de la Marine au large de la Côte Ouest impliquant des sonars qui affectent les baleines, dauphins et autres mammifères marins menacés.

La décision qui clôt ce procès de longue haleine contre les militaires oblige les biologistes fédéraux à réévaluer les permis autorisant la Marine à potentiellement tuer ou perturber les mammifères marins lorsqu’elle conduit des exercices anti-sous-marins au large du Nord-Ouest du Pacifique.

Le magistrat américain Nandor Vadas à Eureka Californie a déclaré que le Service National de Pêcherie Marine n’avait pas réussi à appliquer la meilleure science disponible dans l’évaluation de l’impact de l’utilisation des sonars par la Marine sur les baleines et les dauphins.

« La décision d’aujourd’hui donne aux baleines et à d’autres mammifères marins une chance de se battre contre la Marine »

Les groupes écologistes affirment que la fréquence des sonars utilisés par la Navy a été associée à des ensablements massifs de mammifères marins dans le monde, y compris à Hawaii, aux Bahamas, en Grèce, aux Canaries et en Espagne.

Le bruit très intense des sonars –des pulsations de son émises pour repérer les objets sous-marins à distance grâce à l’écho qu’ils produisent- peut aussi perturber les migrations, la reproduction, et l’alimentation des mammifères marins, d’après les plaignants.

Les écologistes ont déclaré que la technologie pouvait être particulièrement perturbante pour les créatures telles que les baleines et les dauphins qui utilisent une forme naturelle de bio-sonar, appelée écholocalisation, pour chasser leurs proies, détecter les prédateurs et communiquer entre eux.

Dans le cadre de la décision du juge, le Service de Pêcherie Marine doit réévaluer les permis attribués à la Marine en se basant sur une nouvelle étude montrant que les mammifères marins sont bien plus sensibles aux sonars et à d’autres bruits sous-marins que ce que l’on pensait précédemment.

Ces évaluations pourraient obliger la Marine à faire davantage pour protéger les baleines et les dauphins dans les sites d’exercice en question, qui s’étendent depuis le nord de la Californie jusqu’à la frontière canadienne.

La Marine a déclaré que ses exercices de sonar dans la région étaient limités aux zones situées au large de la côte nord de l’Etat de Washington, et que de telles opérations étaient menées par seulement un navire de guerre et jamais plus de 90 minutes consécutives. La Marine a également mené une formation anti-sous-marins avec des bouées équipées de sonar jetées dans la mer par avion.

Les pulsions intermittentes des formations sonar sont généralement émises toutes les minutes et demi, chaque pulsation durant environ une seconde. Une porte-parole du Service de Pêcherie Marine a déclaré que l’agence était en train d’examiner la décision.
Les écologistes considèrent la décision comme une victoire clé.

« La décision d’aujourd’hui donne aux baleines et à d’autres mammifères marins une chance de se battre contre la Marine » a déclaré Miyoko Sakashita, directeur des océans pour le Centre pour la Diversité Biologique. « Cette décision signifie que la Marine doit prendre davantage de précautions pour protéger la vie marine ».

La décision ne demande pas un arrêt immédiat des exercices de formation de la Marine. Au lieu de cela, elle demande à ce que la NOAA réévalue les permis de la Marine dans le cadre de l’Endangered Species Act et du Marine Mammal Protection Act.


Source :  actualites-news-environnement.com (01.10.13)

Source photo : wikipedia.org


Actualité récente en rapport :

États-Unis – Les exercices de l’armée tuent des milliers de cétacés…

Quitter la version mobile