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Il faut du large pour Kshamenk !

Une orque nommée, Kshamenk, vit à Mundo Marino en Argentine dans des conditions désastreuses.



Il y a 25 ans, elle avait été capturée lors d’un échouage forcé avec 3 autres congénères. Kshamenk  n’avait alors que 5 ans. L’une a été libérée directement parce qu’elle était trop grande, une autre est morte durant le voyage et la troisième est décédée peu après.
Kshamenk est actuellement le seul épaulard captif en Argentine. Mundo Marinoest le plus grand delphinarium en Argentine mais le bassin de Kshamenk est dérisoire. En 2001, Kshamenk devait être transféré à « Six Flags »dans l’Ohio, le permis avait été refusé. En 2004, « Six Flags »a réitéré la demande afin d’offrir un compagnon pour leur femme Shouka. Demande à nouveau rejetée. La CITES explique qu’à la suite du règlement qui a été mis en place en 1986, la loi ne permet pas l’exportation sans l’accord du gouvernement argentin. Mundo Marinone peut vendre l’orque, ni même prêter l’animal. Seul le gouvernement argentin a le pouvoir de décider de son avenir. Des pétitions pour sa libération sont en ligne sur le net. Mais la réintroduction des orques dans la nature est sujette à discussion. L’exemple de Keiko a démontré que malgré les millions de dollars investis pour la libération du cétacé, intégrer un groupe sauvage après avoir vécu en captivité est difficile. Keiko,  était devenu  célèbre avec le film « Sauvez Willy ».
Il avait vécu seul dans un petit bassin au Mexique, un peu comme Kshamenk. Il était très proche de César, son soigneur, et des humains. Keiko se faisait une joie de nager avec César, mais aussi avec des inconnus. Même des enfants pouvaient jouer avec lui. Il était évident que le bassin était trop petit pour Keiko. César en avait bien conscience.
Quand les camions sont venus le chercher pour retrouver la liberté, les « déménageurs » n’ont pas pris de gants. César et Keiko n’avaient pas été préparés. Ils n’ont même pas pu se dire adieu. Keiko a retrouvé la liberté après un réapprentissage à la vie sauvage et aux techniques de pêche. Il n’avait pas oublié les humains et revenait vers la plage afin de les retrouver. Il jouait avec les familles, les enfants,…
Il rejoignait aussi les bateaux de pêche pour manger facilement. Keiko dérangeait.
Il est mort peu de temps après. Il est évident qu’il faut évoluer la qualité de vie de Kshamenk. Une solution serait de trouver, dans un premier temps, un endroit semi-naturel pour Kshamenk et pour d’autres orques captives…mais ne pas refaire les mêmes erreurs qu’avec Keiko… Frédérique Gilbert.
Source :  rtl.be (11.03.14) Source photo :  wikipedia.org 
Voir également :
Les cétacés et la captivité… ce que les delphinariums ne vous disent pas…
Blackfish sur la croisette… Action !

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