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Vidéo – Une espèce rare de baleines à bec aperçue au large d’Hawaï…

Lors d’une sortie en mer au large des côtes d’Hawaï, une photographe a eu l’occasion de rencontrer deux jeunes baleines à bec de Blainville, des cétacés habituellement difficiles à observer en raison de leur mode de vie et de leur caractère farouche.



Une espèce rare de baleines à bec aperçue au large d’Hawaïpar Gentside Découverte

A Hawaï, la saison d’observation des baleines a lieu entre décembre et mai. Durant cette période, un grand nombre de touristes et amoureux de la nature affluent pour admirer les majestueuses baleines à bosse et les dauphins à l’état sauvage. Si ces cétacés sont facilement abordables, il existe en revanche un spécimen plus farouche : la baleine à bec de Blainville.

Répertorié sous le nom scientifique Mesoplodon densirostris, ce mammifère marin appartient à la famille des ziphiidés, plus communément appelé « baleines à bec ». Il s’agit toutefois d’un abus de langage puisque ces organismes ne sont pas des baleines à proprement parler mais des cétacés à dents qui se distinguent par leur rostre fin et relativement long prolongeant leur tête bulbeuse.

Cette singularité leur confère l’apparence d’un gros dauphin même si leur taille est bien plus imposante. Les baleines à bec, et plus précisément celles du genre Mesoplodon (comme celle de Blainville) sont des spécimens particulièrement discrets. De ce fait, leur observation n’est pas donnée à tout le monde.

Un événement exceptionnel

Lisa Denning, une photographe, a pourtant eu l’occasion de les rencontrer récemment. Une vidéo, réalisée par ses soins, témoigne de cet événement incroyable. La séquence a été filmée en haute mer, au large de la côte ouest d’Hawaï. La photographe y naviguait à bord de son embarcation lorsqu’elle a repéré deux jeunes baleines à bec de Blainville.

Interrogée par KITV, une chaine locale, elle raconte : « En général, ces animaux sont très timides. Vous pouvez les voir pendant quelques minutes, puis ils disparaissent ». Heureusement pour elle, ces deux jeunes cétacés étaient d’humeur joueuse. Bien loin d’être apeurés par l’arrivée de la photographe, ils l’ont laissé s’approcher et même nager au milieu d’eux.

La rencontre a duré près de 25 minutes. Appareil photo en main, Lisa Denning a scrupuleusement documenté chaque moment et a même filmé une petite partie de leurs interactions. Outre l’aspect impressionnant de la performance, les images récoltées représentent un véritable intérêt scientifique.

De mystérieux spécimens

Bien que de plus en plus documentées par les biologistes marins, les baleines à bec de Blainville, conservent en effet une part de mystère. Ces mammifères marins passent la plupart de leur temps sous l’eau. Ils sont capable de plonger à des profondeurs sept fois plus importantes que la baleine à bosse pour traquer des calmars et des petits poissons.

Ces séances de chasse peuvent se prolonger jusqu’à 20 minutes avant que le cétacé ne refasse surface. Selon les chercheurs, le nombre d’observations envisageables en 100 heures d’étude est de 0,75. Une proportion extrêmement faible. A titre de comparaison, ce ratio s’élève à 8,33 pour 100 heures d’études menées sur les globicéphales, les baleines pilotes.

Source :  maxisciences.com (09.02.15)
Plus d’infos sur l’espèce & fiche pédagogique téléchargeable : La baleine à bec de Blainville

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