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Islande : moins consommée, la viande de baleine s’exporte au Japon…

Par Dominique Cettour-Rose

Comme la Norvège et le Japon, l’Islande n’a pas ratifié le moratoire en vigueur depuis 1986 sur la chasse commerciale à la baleine. Bien que ce pays affirme se situer dans des quotas raisonnables, une cargaison de 1.700 tonnes de viande de baleine prête à partir pour le Japon, a déclenché la colère d’écologistes fermement opposés au harponnage des baleines.

 

 

C’est le site d’informations islandais Eyjan qui a révélé l’existence d’une cargaison de 1.700 tonnes prête à partir pour le Japon via l’Angola par bateau. Seulement, la marchandise est bloquée depuis deux semaines à bord du Winter Bay, un navire dont le départ a été retardé pour cause de problèmes mécaniques.

A l’origine de cette expédition de viande des cétacés: la société baleinière islandaise Hvalur VF. Le Fonds international pour la protection des animaux ( IFAW ), qui réclame la fin du harponnage au nom des conventions internationales, a protesté contre cette cargaison. «C’est une question de protection des animaux. Il n’y a pas de manière de tuer des animaux de cette taille sans qu’ils souffrent»ni «besoin de cette viande et elle n’est certainement pas nécessaire pour l’Islande ou sa pêche», a indiqué le porte-parole islandais du Fonds, Sigursteinn Masson.

En Islande comme en Norvège, la baleine est déconseillée aux femmes enceintes et aux enfants depuis 2003 car elle contient beaucoup de métaux lourds. Désormais, 40% de la viande y est consommée par des touristes, selon le site terraecco.net . Néanmoins, ces baisses de consommation n’empêchent pas les exportations vers le Japon épinglé par la Cour internationale de Justice (CIJ).

Ce n’est pas la première fois qu’une expédition vers le Japon fait polémique. En mars 2015, une trop grande concentration de pesticides avait conduit les autorités nippones à détruire une cargaison de viande de baleine venue de Norvège. En 2013, un chargement islandais de 130 tonnes attendu à Tokyo était reparti de Hambourg vers son point de départ pour cause de problème administratif.

A San Diego (Californie), où s’est réunie la Commission baleinière internationale ( CBI ), les négociateurs japonais s’efforcent de convaincre du bien-fondé de son activité de  pêche scientifique alors que la viande de cétacés se retrouve le plus souvent sur les étals.

Source & capture d’écran :  geopolis.francetvinfo.fr (22.05.15)

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