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10 conseils pour protéger l’océan pendant vos vacances à la mer !

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Et si vous appreniez à prendre soin des océans pendant vos vacances ? C’est possible avec l’infographie publiée par la NOAA (l’agence Américaine pour l’étude des océans) qui vous adresse 10 conseils de consommation ou de comportement à adopter pour minimiser vos impacts sur les ressources marines. Utiles en vacances au bord de la mer (ça tombe bien, les vacances scolaires commencent !) mais aussi à la maison, c’est l’occasion pour nous d’adapter ces conseils de bons sens. 

 

Comment protéger l’océan en vacances : 10 conseils

Comme nous vous l’avons annoncé dans un article précédent, il semblerait que ce soit la fin d’ici quelques années de la commercialisation des espèces issues de grand fonds, telles que la Lingue Bleue ou le Grenadier de Roche. Mais comment se repérer dans la jungle des appellations et des origines des poissons commercialisés ? En faisant comme pour les fruits et légumes : privilégiez la proximité. Faîtes vos courses chez un poissonnier, vous pourrez lui demander des informations sur ses produits, ou au marché. Evitez l’aquaculture d’Equateur, d’Amérique du Sud ou d’Asie. N’hésitez pas à consommer votre poisson acheté entier, et non en filets surgelés. Acceptez de payer votre poisson ou vos huîtres au juste prix : vous êtes certains de rogner sur la qualité en rognant sur les coûts, et c’est toute une filière qui vit derrière. Enfin les labels tels que MSC n’indiquent pas une pêche artisanale mais informent sur l’origine et la durabilité de la méthode de pêche.

Ça coule de source, et c’est le cas de le dire ! En utilisant moins d’eau vous limitez les rejets dans l’environnement. Peu de gens le savent mais c’est particulièrement vrai en vacances dans les zones côtières : les stations de traitement des eaux ne peuvent bien souvent pas absorber la totalité des effluents d’une population multipliée par 10 ou 20 en période estivale. Minimiser sa consommation d’eau permet donc de répartir au mieux les capacités de traitement de ces stations d’épuration.

Pourquoi ne pas relever vos manches lors d’une promenade ? Les déchets plastiques n’attendent pas la fin de l’afflux touristique pour venir s’échouer. De même, la sur-fréquentation des plages en période de vacances génère une quantité impressionnante de déchets. Ne pensez pas que la mer absorbe ce qui est laissé sur la plage : elle rejettera votre mégot ou votre bouteille lors de la prochaine marée. Emportez vos emballages, bouteilles ou débris alimentaires, la bio dégradation peut prendre plusieurs mois et n’est pas une excuse ! Enfin utilisez un cendrier portatif si vous fumez. De cette façon la plage restera propre pour votre prochaine séance de bronzage et vous vous épargnerez une future interdiction de fumer sur toute la plage ! N’hésitez pas à rapporter les détritus laissés par de précédents occupants, ils ne sont jamais à l’abri d’être emportés par le vent ou la mer.

Concernant le corail cela s’adresse particulièrement à ceux qui partent en direction de l’Asie, de l’Océanie, des Caraïbes ou de l’Océan Indien. On voit encore trop souvent des vendeurs « à la sauvette » proposer toute sorte de souvenirs, allant du poisson séché à suspendre au rétroviseur à la branche de corail en passant par le poisson d’aquarium vendu vivant. N’en achetez pas, c’est interdit par la loi et vous ne passerez pas la douane. De même pour les dents de requins (autres qu’en plastique !) ou les coquillages tels les Lambis, présents dans toute la zone Caraïbe et protégés car surexploités.

Ici c’est le bon sens du consommateur qui entre en jeu : ces lampes ont une durée de vie plus longue, consomment jusqu’à 80% d’énergie en moins qu’une lampe à incandescence et sont recyclables. En économisant l’énergie vous limitez la quantité de gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère, et donc le phénomène de réchauffement et d’acidification de l’océan. En effet, la mer piège le CO2 présent en trop grande quantité dans l’atmosphère ce qui a pour conséquence d’acidifier les masses d’eau, ce qui empêche le développement du squelette calcaire des coraux et autres invertébrés ou mollusques.

Ce qui est évident pour le corail l’est aussi pour les ressources marines présentes sur nos côtes. On apprend à l’école aux enfants du littoral à ne pas déplacer un rocher sur l’estran, cette partie du littoral découverte à marée basse. Cette consigne est aussi applicable en plongée : de cette façon vous préservez l’habitat d’espèces utiles pour la pêche à pied et vous éviterez l’éventuelle remise en suspension de polluants piégés sous ces rochers. Bien sûr il en va de même pour la pêche à pied de loisir : respectez les tailles limites de capture des coquillages ainsi que les interdictions de pêche, affichées sur les plages. Elles sont là autant pour la sécurité des consommateurs que pour le respect des ressources.

Si les piétons le long du littoral ont pu un jour s’interroger sur la présence de bouées de mouillage au large de certaines zones, il ne devrait pas en être de même pour les usagers de la mer : très importantes, celles-ci permettent d’arrimer son bateau sans mouiller l’ancre et ainsi de préserver les fonds marins. Particulièrement vrai en méditerranée où la Posidonie, une herbe marine et non une algue, est en danger d’extinction à cause des mouillages sauvages, il en est de même en Bretagne où les herbiers marins sont protégés pour leur rôle vital de nurserie. Les mouillages dans des zones non autorisées propagent la Caulerpe (Caulerpa Taxifolia), une espèce invasive étouffant la végétation endémique dans tout le bassin méditerranéen. Il est donc vital si vous vous offrez une escapade en mer de vous informer sur les lieux où passer la nuit.

Obligation légale pour les particuliers en 2019, elle sera en vigueur en 2017 pour les espaces publics. Seuls seront autorisés les produits dits de « biocontrôle » utilisés notamment en agriculture biologique. Pourquoi une telle interdiction ? Parce qu’une grande partie des pollutions aux pesticides retrouvées en rivière est due au jardinage des particuliers, qui utilisent trop de produits et sans précautions. Bien sûr, ce qui se retrouve en rivière finit en mer et perturbe l’équilibre écologique… Ainsi que la qualité des eaux de baignade. Alors autant se mettre tout de suite à la page et cesser d’utiliser ce désherbant chimique ou cet anti limace : bouillie bordelaise, sulfate de cuivre et purin d’ortie sont des alternatives connues depuis des siècles, et tout aussi efficaces.

A l’été 2013 tout internet se moquait de cet américain qui, ayant pêché une pieuvre en Grèce, la dégusta sans se douter qu’il tenait une espèce rarissime entre ses mains. Bien sûr ce genre de mésaventure est rarissime mais nos littoraux regorgent d’espèces vulnérables : Ormeaux, Pousse-Pieds, même les fameuses coquilles Saint Jacques font l’objet d’une pêche réglementée pour préserver la ressource. S’informer à leur sujet permet certes de briller lors des dîners de famille mais aussi de les consommer de façon responsable et d’éduquer à leur protection. « On ne protège que ce que l’on connaît » selon un adage bien connu : connaître l’océan c’est aussi le protéger !

Et si cette année vous choisissiez des vacances « durables » ? C’est le nouveau filon des agences de voyage : le tourisme responsable, qui privilégie les 3 piliers du développement durable, sur les côtes. Alliant une expérience de bénévolat et une découverte respectueuse de l’environnement on ne compte plus les tours opérateurs vantant leur investissement dans ce secteur : du haut de gamme comme Voyageur du Monde au plus accessible Look Voyage, les agences de voyage exploitent dorénavant le fil de l’éco-tourisme.

Source : e-rse.net, le 06/07/2016

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