Le directeur scientifique du Groupe de Recherche et d’Education sur les Mammifères Marins (GREMM), Robert Michaud, réitère que la population de bélugas dans le Saguenay et le Saint-Laurent est à risque si le trafic maritime augmente.
En entrevue à l’émission L’heure de pointe, Robert Michaud a affirmé que revenir aux années 80 dans ce domaine n’est pas nécessairement une bonne idée puisque les gestes très nocifs pour l’environnement étaient monnaie courante.
« Il y a un risque à augmenter le trafic maritime, non seulement dans le Saguenay, mais aussi dans le chenal nord de l’estuaire maritime. »
Lundi, l’ex-député Stéphan Tremblay, embauché par GNL Québec, mentionnait que le projet de construire une usine de liquéfaction de gaz naturel au terminal maritime de Grande-Anse et le projet d’Ariane Phosphate ne feraient que ramener le trafic maritime sur le Saguenay à ce qu’il était dans les années 80.
M. Michaud mentionne que le projet de GNL Québec ne doit pas être examiné seul, mais que tous les projets doivent être évalués comme un tout de façon à bien saisir les répercussions sur la population de bélugas.
Ce n’est pas un à un que ces projets posent les plus grands risques, mais globalement.
Il répète que le bruit et le trafic maritime sont des facteurs nuisibles reconnus pour les bélugas.
« La gestion du bruit et du dérangement, ce sont des leviers qu’on a pour aider les bélugas. »
« Dans la situation actuelle des bélugas du Saint-Laurent, on fait un appel à la prudence, déclare-t-il. On devra examiner l’impact de ces projets intelligemment et peut-être qu’on aura des compromis et des concessions à faire. Peut-être que le développement maritime dans l’ensemble du Saint-Laurent devra faire l’objet de choix. »
Source et capture d’écran : ici.radio-canada.ca, le 21/12/2016