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Mexique : découverte d’un cadavre de bébé marsouin

Le cadavre d’un bébé marsouin du Pacifique, le plus petit cétacé au monde au bord de l’extinction, a été découvert dans le golfe de Californie au nord du Mexique, alors qu’il ne reste plus que 30 spécimens de cette espèce.

Ce cétacé, dont le cordon ombilical était encore attaché, a été retrouvé à Playa Hermosa en Basse Californie par l’organisation écologique américaine Sea Shepherd, ont informé jeudi les autorités mexicaines et cette ONG, qui vont tenter de déterminer les causes de cette mort.

Ce spécimen va être envoyé au centre des mammifères marins de San Francisco (Etats-Unis) «pour une étude en laboratoire en matière de toxicologie, de virologie et de bactériologie» ont informé dans un communiqué les autorités judiciaires mexicaines en charge de la protection de l’environnement.

Une analyse acoustique avait permis de déterminer en novembre qu’il ne restait plus qu’environ 30 spécimens de cette espèce endémique du golfe de Californie. Une précédente étude réalisée entre septembre et décembre 2015 avait dénombré 60 marsouins dans ces mêmes eaux. Ils étaient une centaine en 2014 et le double en 2012.

Le plus petit cétacé du monde, long seulement de 1,5 mètre, est décimé depuis plusieurs années par des filets dérivants utilisés par des contrebandiers pour pêcher une autre espèce, le totoaba, prisé pour sa vessie natatoire qui, une fois séchée, est vendue sur le marché noir en Chine.

Chaque vessie de totoaba se monnaye plusieurs dizaines de milliers de dollars en Asie, selon les autorités américaines.

Le président mexicain Enrique Pena Nieto a déployé la marine en 2015 pour stopper cette pêche illégale, étendu la surface de la zone protégée et imposé une interdiction des filets dérivants sur 13.000 kilomètres carrés pendant deux ans.

Certaines organisations écologistes vont plus loin et demandent l’interdiction totale de la pêche dans le secteur.

Dans un ultime effort pour sauver la «vaquita marina» qui pourrait avoir disparu d’ici 2022, des scientifiques envisagent de capturer plusieurs spécimens qui seraient ensuite réintroduits dans une zone fermée du golfe où ils pourraient se reproduire.

Certains défenseurs de l’environnement s’opposent toutefois à cette mesure, craignant que certains animaux puissent succomber durant cette opération.

Source : Libération – Publié le 17 Mars 2017

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